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Région de Koulikoro: 248 communautés abandonnent officiellement la pratique de l’Excision et le mariage des enfants.

Environs 248 communautés des cercles de Dioïla, Koulikoro et Banamba dans la région de Koulikoro et de Ségou ont déclaré officiellement l’abandon de la pratique de l’excision et du mariage des enfants lors d’une cérémonie solennelle ténue dans les localités de Farakoro et de kéréla dans le cercle de Dioïla le 27/12/2020. Cette activité est la suite logique d’un long processus d’actions menées par l’ONG TOSTAN/MALI et ses partenaires qui sont à la base de cette déclaration historique au Mali. Une déclaration qui passe pour une première en termes de chiffre et qui rassure et honore et les responsables de la région de Koulikoro et les plus hautes autorités du Mali. Une action qui s’inscrivait dans la dynamique de l’abandon de ces pratiques néfastes au Mali.

Cet évènement historique était placé sous l’égide du sous-préfet centrale de Dioïla Mme Traoré Virginie TRaoré. Le représentant de la directrice régionale de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille M. Filifing Traoré et son homologue de Baraouli Abdoulaye Snogo le coordinateur national de l’ONG TOSTAN M. Moussa Diallo, les élus des différentes communes étaient entre autres les membres de la délégation qui a sillonné les différentes communes où s’est ténues la symbolique déclaration officielle.

C’était le 27/12/2020 dans la localité de Farakoro et Kerala dans le cercle de Dioïla. Mais avant, un panel a réuni  les représentants des différentes communautés concernées et la presse afin d’expliquer et clarifier tout le processus qui a abouti à cette déclaration officielle. Le panel consistait également à définir les méthodologies appliquées qui ont permis de convaincre   des populations des différentes communautés à l’atteinte de ce résultat consistant.  Dans la démarche de cette grande cérémonie de déclaration officielle, plus d’un millier de personnes devaient prendre part à cette part à cette rencontre historique. Mais Pour raison de la pandémie de la COVID19, c’est une vingtaine de communautés qui ont participé et ont fait part de leur déclaration, cela dans le respect strict des mesures de protection contre la COVID19. Ainsi un processus progressif permettra à l’ONG TOSTAN de recueillir les déclarations des autres localités concernées par cette déclaration. C’est avec l’appui du UNFPA et de l’UNICEF et d’autres partenaires que cette vaillante et dure activité a pu être réalisée dans les zones d’intervention du projet.

Dans les localités choisies pour les déclarations, un programme assez riche a animé les activités. Après les protocolaires, notamment les interventions des responsables de l’activité, le clou de l’évènement a été la présentation de la déclaration en langue nationale Bamanakan et en français avec au centre : « Nous représentants de 20 Communautés des communes de Nangola, Konobougou, et Gwindo reparti dans les cercle de Dioïla et Baraouli, réuni ce dimanche 27/12/2020, prenons l’engagement solennel en tout connaissance de cause d’abandonner la pratique de l’excision et le mariage d’enfant et d’autres formes de violences basées sur le genre au sein de nos communautés. Notre décision historique qui participe au renforcement du mouvement national pour la promotion des droits humains au Mali en Afrique et partout dans le monde, s’inscrit dans le cadre des initiatives communautaire née d’un programme d’éducation de base de TOSTAN qui est basée sur la promotion des droits humains, est respectueux et inclusif, est holistique et durable (…) », pouvait-on entendre des représentants des enfants au niveau des 2 localités choisies pour les cérémonies symboliques. Avant cette cérémoniale, les droits humains ont été magnifiés par les mêmes enfants (filles) à travers une chorégraphie qui évoquait l’appartenance des différentes communautés dans la valorisation de ces droits. Des droits dont les respects donnent de sens et de valeurs à la vie humaine. Une thématique qui a été vivement développé au cours de cette séance particulièrement sur les conséquences des pratiques néfastes sur les femmes et les jeunes filles.

Ainsi 248 communautés ont atteint le seuil de l’abandon de la pratique de l’excision et du mariage des enfants. L’atteinte de ces résultats conséquents a été possible grâce à  une mobilisation irréversible des acteurs de terrain, notamment les agents de mobilisation sociale, les facilitateurs inscrits dans la mise en œuvre d’un programme conséquent de l’ONG TOSTAN, mais aussi l’implication des leaders communautaires et les leaders religieux dont l’influence a été capitale dans l’atteinte de ce résultat. Le rôle et place des autorités politiques et administratives dans les communautés concernées, les structures de l’éducation notamment les CAP, ont été déterminants dans la démarche.

Signalons qu’avant la journée de déclaration officielle, un panel a été organisée à Tonga toujours en cercle de Dioïla, entre la presse locale régionale et Nationale (Télévision, Presse en ligne, presse écrite, radios locales). Cette rencontre d’échange a permis aux représentants des communautés et les agents de mobilisation de clarifier les validités des moyens mis en œuvre, mais aussi de justifier l’engagement de la population vis-à-vis des résultats acquis, c’est-à-dire le mécanisme de l’abandon de la pratique de l’excision et le mariage des enfants particulièrement, et d’autres pratiques néfastes.

Il importe de rappeler que c’est à travers divers soutiens à l’ONG TOSTAN que ces brillants résultats ont été atteints. Il s’agit principalement du programme conjoint de l’UNFPA et l’UNICEF relatif à l’accélération de la pratique de l’excision et le projet : élimination des violences basées sur le genre au Mali, le programme spotlight+ concernant l’égalité de genre, de l’autonomisation des femmes, des adolescents et des jeunes du centre et du nord du Mali, l’élimination des violences basées sur le genre à travers une approche holistique et intégrée d’offre de services de qualité au niveau national à Ségou et Bamako.

A noter que les   248 communautés déclarantes sont reparties entre  25 communes de 5 cercles des 2 régions de  Koulikoro et Koulikoro. Ces différentes déclarations pour  l’abandon de l’excision et du mariage des enfants,  placent ces  régions  dans une position remarquable dans le processus de recule de cette pratique néfaste à l’échelle nationale au Mali.

Nayté

 

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