Réactions suite au saccage de la Maison de la presse du Mali : «Une enquête diligente afin de retrouver et traduire en justice ceux qui ont perpétré ces actes»
Meguetan Infos
*Communiqué N° 002 — 2023 — CP/MP
Ce lundi 20 février 2023, les locaux de la Maison de la Presse du Mali ont été saccagés.
Cet acte déplorable s’est déroulé durant un point de presse organisé par un groupe d’acteurs politiques et de la société civile. La Maison de la Presse condamne avec la dernière vigueur cet acte violent. La faitière des médias rappelle que, quels que soient les motifs et qui que soient les auteurs, le saccage du haut lieu des expressions plurielles est indigne de notre Mali qui se veut un havre de paix. La Maison de la Presse invite les autorités compétentes à faire toute la lumière sur ces événements malheureux afin que les auteurs et leurs complices soient punis conformément aux lois. Par ailleurs, la Maison de la Presse a commis un huissier de justice pour constater les dégâts. Enfin, la Maison de la Presse va suivre avec une attention particulière l’évolution et les résultats des enquêtes. Elle se réserve le droit de porter plainte contre ceux-là qui ont perpétré ce vandalisme.
Le Président de la Maison de la Presse
El Hadj Bandiougou DANTÉ
Chevalier de l’Ordre National
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*COMMUNIQUE DE PRESSE N° 001/P/HAC
Suite aux casses perpétrées le 20 février 2023 à la Maison de la Presse, une délégation de la Haute Autorité de la Communication (HAC) s’est rendue sur les lieux ce jour 21/02/2023. Après une entrevue avec le Président Bandiougou Danté et certains de ses collaborateurs, à qui elle a exprimé le soutien et la compassion du Président et du Collège des Membres de la HAC, la délégation a fait une visite des lieux pour constater l’étendue des dégâts. La Haute Autorité de la Communication condamne ces actes de violences et de destruction et réaffirme son attachement à la liberté de l’expression des opinions plurielles, une des missions qui lui sont assignées.
Bamako, 21 Février 2023
Le Président
Gaoussou COULIBALY
Officier de l’Ordre National
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*COMMUNQUE DE PRESSE DE L’UNAJOM
La Maison de la presse, haut lieu de la liberté d’expression, a été saccagée lors d’une conférence de presse organisée par un regroupement de partis politiques et de la société civile. L’Union Nationale des Journalistes du Mali (UNAJOM) condamne avec la dernière rigueur cette attaque barbare et inacceptable, digne d’une autre époque. L’UNAJOM rappelle que, depuis 1991, la Maison de la Presse, symbole de la liberté d’expression, a toujours été un lieu d’expression plurielle qui a donné la parole à tout le monde. L’UNAJOM demande aux autorités de la Transition l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur cette agression et traduire les auteurs en justice. Par cette occasion, l’UNAJOM exprime ses inquiétudes et appelle le gouvernement à assurer la sécurité des hommes de médias. Enfin, l’UNAJOM appelle l’ensemble des Journalistes à rester mobiliser pour défendre la liberté d’expression et de presse au Mali.
Bamako, le 21 février 2023
Le Président
Fakara FAINKE
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*Ministère de la Communication de l’Economie Numérique du Mali
Au lendemain du saccage de la maison de la presse, le ministre de la communication de l’économie numérique et de la modernisation de l’administration s’est rendu sur les lieux pour constater les dégâts. Me Harouna Mamadou TOUREH a d’abord visité les locaux avant de s’entretenir avec les responsables de la presse publique et privée. Le président de la maison de la presse Bandiougou DANTE lui a fourni quelques explications sur les circonstances de cet incident. Des enquêtes sont ouvertes pour faire toute la lumière sur ce saccage. Le ministre TOUREH, au nom des autorités de la Transition, appelle à la cohésion, à la solidarité et à la prudence. Il promet que tout sera mis en œuvre pour protéger les hommes et femmes de médias dans l’exercice de leur métier.
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*Le PARENA condamne l’attaque contre la Maison de la Presse
Haut lieu de l’expression plurielle des acquis démocratiques de mars 1991, la Maison de la Presse a subi le lundi 20 février 2023 un saccage en règle par des individus non identifiés venus perturber une activité politique. En effet, des hommes politiques et des militants de la société civile s’étaient réunis en conférence de presse pour donner leur avis sur la marche du pays. Des anarchistes et des vandales, partisans de la pensée unique, sont venus s’y opposer par une violence inouie. Le Parena, outré par ces actes barbares, condamne l’esprit et le climat d’intolérance et la violence ainsi introduits dans le champ politique jusque dans l’enceinte du Temple de la liberté d’expression et d’opinion. Le Parena, inquiet de la manifestation de la violence comme mode d’expression politique, invite les autorités de la Transition pour qu’elles conduisent une enquête diligente afin de retrouver et traduire en justice ceux qui ont perpétré ces actes. Le Parena exprime sa solidarité démocratique à la Maison de la Presse, aux journalistes du Mali et aux organisateurs de la conférence de presse agressés.
Bamako, le 21 février 2023
Le Comité directeur du PARENA
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*LES PARTIS, REGROUPEMENTS POLITIQUES, ET ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE SIGNATAIRES DE L’APPEL DU 20 FEVRIER 2023 POUR SAUVER LE MALI : COMMUNIQUE n° 001
Les partis, regroupements politiques et organisations de la société civile signataires de l´Appel du 20 février 2023 ont été surpris et scandalisés par la tentative heureusement contenue par leurs militants d´empêcher la tenue de leur point de presse dont le seul objectif était de faire connaître leur opposition à l’élaboration d’une nouvelle constitution en violation des règles élémentaires de l´État de droit et de réclamer le respect par les Autorités de la Transition du chronogramme sur lequel elles se sont engagées. Ils rappellent que la liberté d’expression et la liberté de réunion participent des conquêtes qui ont permis à notre pays de tourner définitivement la page de la dictature par l’instauration d´un Etat démocratique respectueux des libertés et droits fondamentaux. Ils condamnent avec la dernière énergie l’agression barbare et injustifiée perpétrée par des ennemis de la démocratie manipulés par des forces qui veulent museler le peuple malien par l’intimidation et la peur. Que ces forces sachent que les responsables, les membres et les sympathisants de la plate-forme de l’Appel du 20 février 2023 pour Sauver le Mali ne fléchiront pas dans la lutte engagée aujourd’hui. Ils continueront, par toutes les voies légales et avec l’appui de toutes les forces démocratiques à se battre pour le respect des principes démocratiques et des valeurs républicaines. Ils invitent les autorités compétentes à poursuivre les vandales qui ont saccagé la Maison de la Presse et à leur faire subir les rigueurs de la loi. Au vu du succès éclatant sans conteste du point de presse en dépit des tentatives pour l’empêcher, ils remercient la jeunesse qui a su garder son sang-froid et résister à cette grotesque provocation. Ils remercient la Presse dont l´ engagement désintéressé a été le facteur déterminant de la réussite de la première sortie des signataires de l’Appel du 20 février 2023.
Bamako, le 20 février 2023
Les signataires :
Espérance nouvelle « Jigiya Kura »
CMAS (Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud DICKO).
GDH (Action Gouvernance et Droits Humains).
Mouvement « Mali débout »
ACRT Faso Ka wele
Forum de la Société Civile.
RDA- Mali.
AGDM (Alliance des Générations Démocratiques du Mali).
NVPM (Nouvelle Vision Politique pour le Mali)
REFSYMA (Référence Syndicale des Magistrats).
FND (Front National pour la Défense des acquis démocratiques).
Collectif des députés de la 6ème législature.
*COMMUNIQUÉ RMDH/O01/2023 CONDAMNANT LES ACTES DE VANDALISME À LA MAISON DE LA PRESSE
“L’État a le devoir de protéger les journalistes et la maison de la presse”
Le RMDH condamne avec la dernière vigueur les actes de vandalisme survenus contre la maison de la presse, haut lieu d’expression plurielle et diversifiée des opinions, dans l’après-midi du lundi 20 février dernier.
Plusieurs endroits du bâtiment ont été saccagés alors que se tenait une conférence de presse dans la grande salle. Le préjudice pourrait s’élever à plusieurs dizaines de millions. Heureusement, aucun dommage physique n’a été constaté malgré l’usage de projectiles.
Les auteurs de cette barbarie ne peuvent avoir aucune justification valable, car comme le veut sa mission la maison de la presse n’a fait qu’abriter une conférence de presse.
Le Réseau Médias et Droits de l’Homme (RMDH) condamne avec la plus grande fermeté cette agression ignoble et exprime toute sa solidarité à la maison de la presse et à sa direction.
C’est dans ce cadre, que le Président du RMDH (Réseau Media et Droits de l’Homme), M. Boukary Daou et sa vice-présidente, Dado Camara, ont été reçus en audience, ce mercredi 22 février 2023, par le Président de la maison de la presse M. Bandiougou Danté, pour lui témoigner le soutien de l’ensemble des membres du réseau dans cette épreuve.
À chaque fois qu’il y a agression sur un lieu d’expression plurielle et diversifiée des opinions, les auteurs de ces barbaries plaident pour la pensée unique et privent le citoyen de son droit d’être informé.
Le RMDH encourage les autorités judiciaires à n’exclure aucune piste dans la recherche des auteurs de tels actes et leurs complices, afin qu’ils puissent répondre de leurs actes, conformément à la loi.
L’État a le devoir de protéger les journalistes et la maison de la presse. Le RMDH en appelle encore au ministre de l’Administration territoriale, à l’ensemble des membres du Gouvernement et au Président de la Transition pour la protection des journalistes et de leur lieu de travail.
La seule condamnation de ces actes ignobles ne suffit plus. Nous en appelons à tous les acteurs de la presse et tous les citoyens épris de paix, de justice, de démocratie à se mobiliser pour défendre la liberté d’expression sous toutes ses formes.
Pour le bureau du RMDH
Le Secrétaire aux Relations Extérieures
Massiré DIOP
Le Républicain