Les travaux des assises nationales de la refondation se poursuivent au Centre international des conférences de Bamako. Des questions liées à la gouvernance, au foncier et surtout à la sécurité sont abordées.
Parmi les nombreuses réformes envisagées par les autorités de la transition, figurent en bonne place, les reformes du secteur de la défense et de la sécurité. La corruption au sein de l’armée, son équipement, le réarmement moral des troupes, la coopération avec les pays partenaires dans la lutte contre le terrorisme. Pour les participants aux assises nationales de la refondation, les pistes de solution ne manquent pas pour ramener la paix dans le pays :
“Il faudrait effectivement faire appel à certaines de nos légitimités traditionnelles et coutumière bien connues en utilisant le Sinankouya ou le cousinage à plaisanterie. Je ne peux pas comprendre qu’il y ait des problèmes entre les dogons et les peulhs. De la même manière entre les touareg et les autres”, estime Akory Ag.
De son côté,Maiga Oumou Dembelé souhaite une collaboration plus étroite entre les populations civiles et l’armée.
“Toutes ces choses qui se font, la population est en partie au courant. Mais elle ne donne pas l’information. Mais quand la population et l’armée travaillent ensemble, on ne peut pas avoir de problèmes. Ils seront ensemble, ils vont voir ce qui ne va pas. Quand quelqu’un rentre dans un village, la population est au courant et sait là où il va dormir. Je souhaite que la population et l’armée ne forment qu’un seul bloc, qu’ils soient un.”
Abdoulaye Baba Touré, une autre jeune Malien, appelle à ne pas “jeter le bébé avec l’eau de bain.”
“Nous avons des partenaires qui sont là. Ils font du bon et du moins bon. Cela ne sert à rien d’aller en confrontation avec ces partenaires. Nous sommes souverains certes, nous pouvons ouvrir d’autres portes de partenariat. Mais je dis, évitons de nous faire des ennemis. Le Mali a besoin de tout le monde”, lance ce Malien.
“Dans l’armée, il y a beaucoup de problèmes. Mais aujourd’hui, il faut donner des drones à l’armée malienne afin qu’elle puisse avoir ses propres appareils de surveillance à partir desquels nos militaires vont préparer leurs offensives. Je veux que nous soyons une armée offensive et non une armée défensive”, ajoute, pour sa part, Karounga Diawara.
La thématique liée aux questions de défense et de sécurité est un sujet qui divise les Maliens. Mais tous demeurent unanimes qu’il faudrait de la volonté politique pour mieux lutter contre les groupes armés qui sèment le chaos dans le pays.
SOURCE: https://www.dw.com/fr
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