J’ai suivi avec grand intérêt le discours du Premier Ministre par intérim à la tribune de l’ONU le samedi 24 septembre 2022.
Je me réjouis que le Mali par la voix de son chef de gouvernement réaffirme son attachement au respect des droits de l’homme, à la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, au retour à l’ordre constitutionnel et à une résolution des crises qu’il traverse par la délivrance de services adéquats aux populations en matière de sécurité, de justice et de bien-être.
En revanche, je déplore le ton belliqueux employé vis-à-vis de certains partenaires, particulièrement ceux de notre espace sous-régional et qui risquent malheureusement de détériorer les relations de bon voisinage avec ces pays qui nous entourent.
Il est évident que le temps significatif consacré à répondre à des commentaires à notre endroit, aurait pu être mis à profit pour mettre en évidence les préoccupations concrètes, réelles et fortes de nos compatriotes ainsi que les solutions envisagées pour leurs résolutions. Il est tout aussi dommage que le discours lu au nom du Mali n’ait pas davantage soutenu le vœu du Continent, exprimé par le Président de l’Union Africaine pour la réforme du conseil de sécurité eu égard à l’évolution du Monde. Il en est de même de nos préoccupations vis-à-vis des changements climatiques qui impactent durement notre pays et expliquent en partie les crises que nous traversons.
Compte tenu des fragilités du Mali, illustrées par la présence à ses chevets depuis plus d’une décennie, de l’ensemble de la communauté internationale, la multiplication des frondes et l’adoption d’une posture agressive vis-à-vis de l’extérieur sont contre productives pour notre pays.
J’invite en conséquence, nos autorités, à privilégier, en toutes circonstances, un dialogue constructif et apaisé avec tous, à recoudre les fils cassés avec nos voisins en particulier et plus généralement nos partenaires et à se focaliser davantage sur les préoccupations quotidiennes de nos concitoyens ainsi que les missions assignées par la charte de la transition.
C’est uniquement à ces prix que notre pays retrouvera, conformément à ses valeurs et à sa grandeur d’antan, le chemin de la paix et de la prospérité.
Moussa MARA
L’Informateur