Le coup d’envoi de la rentrée scolaire sera donné ce lundi par le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique Tony Mwaba à partir de la ville de Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï Oriental. Environ 2 millions de nouveaux inscrits sont attendus sur l’ensemble du pays, indique le compte-rendu du dernier conseil des ministres. Cette rentrée des classes se déroule dans un contexte tout à fait particulier, marqué par la crise économique consécutive à la pandémie du Covid-19.
Les grandes vacances n’auront duré que l’espace d’un mois. Et voici qu’il est déjà l’heure de rentrer à l’école. Avec la crise économique liée à la pandémie de Covid-19, les préparatifs n’ont pas été faciles pour Jocelyne Poba, mère de quatre enfants dont trois vont à l’école. « C’était un peu difficile mais on a quand même acheté quelques fournitures. Et pour l’acompte de frais, on a donné la moitié. »
Junior Ngoma est père d’un garçon. Il se pose des questions sur la gratuité de l’enseignement de base annoncée par le gouvernement. « Ce n’est pas facile, on souffre. On nous a dit qu’on a la gratuité de l’enseignement mais je ne vois rien. Je ne sais pas. »
Il a préféré garder l’anonymat. Il est médecin, son épouse employée de banque. Leurs enfants sont inscrits dans un établissement privé. Ça n’a pas été facile, dit le médecin. « Il y a déjà la première tranche du minerval (droits d’inscription) qui est exigible. Nous nous sommes battus pour pouvoir honorer cela. Cela a été fait, mais pas pour tous les enfants. »
Selon le porte-parole du gouvernement, le président Tshisekedi a chargé le Premier ministre de prendre les dispositions nécessaires afin que chaque enfant en âge d’être scolarisé bénéficie des mêmes chances en matière d’éducation.
RFI