Joël Musavuli et sa femme ont été attaqués, dans la nuit, chez eux. Ils ont été frappés à coups de machette. Le journaliste est mort sur le coup tandis que sa femme, blessée à la gorge, est en soins intensifs.
Pour l’heure, aucune information n’a filtré concernant l’identité des auteurs de cet assassinat.
D’après plusieurs de ses confères joints par Victor Mauriat, du service Afrique, Joël Musavuli recevait des menaces de mort, depuis plusieurs semaines. Ces menaces anonymes étaient proférées par téléphone. On ne sait pas non plus pourquoi le journaliste de la radio Biakato faisait l’objet de pressions.
Ce n’est pas la première fois que des confrères sont assassinés dans l’est du pays. La semaine dernière, le journaliste Héritier Magayane était tué à Ruthsuru dans au Nord-Kivu, là encore par des hommes armés non identifiés.
Les autres journalistes qui travaillent dans la région sont inquiets. Ils demandent à la justice de faire toute la lumière sur ces meurtres, afin, nous disent-ils, de ne pas être obligés de travailler dans la peur. Dans un communiqué en avril dernier, le CPJ, Comité pour la protection des journalistes, s’inquiétait des menaces que faisaient peser « Les forces de sécurité congolaises » sur « deux stations de radio suite à des reportages sur des abus de militaires ».l
Selon le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo ( FARDC) en Ituri, l’armée congolaise se déploie, en ce moment, dans le secteur pour tenter d’éclaircir les circonstances du drame. Ajoutons que l’état de siège et une tutelle militaire ont été imposés, depuis le 6 mai dernier, sur ordre du président de la RDC, Félix Tshisekedi dans cette région troublée de l’Ituri ainsi que dans celle voisine du Nord-Kivu où sévissent de nombreux groupe armés. C’est le cas notamment des rebelles ougandais des ADF, pointés du doigt dans les attaques meurtrières qui endeuillent régulièrement le territoire de Beni.