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Le mois de ramadan est traditionnellement marqué par jeûne qui est une pratique fondamentale de la religion musulmane. Il représente une période important pour les croyants musulmans de par le monde. Considéré comme un moment de pardon et clémence entre les pratiquants de cette religion et les prochains, cette période prend la proportion inverse pour certains. Il s’agit notamment les commerçants et autres vendeurs de produits de première nécessité. Inversement, ceux-ci s’adonnent à des pratiques de surenchère inimaginable sur les produits de grande consommation. Ce qui envoie impérativement les fidèles musulmans à des pratiques qui vont à l’encontre des exigences de la religion musulmane.
Il est de coutume à l’approche du mois de ramadan, de voir les prix des produits de première nécessité prendre l’ascenseur. Cela malgré les efforts déployés par le gouvernement pour contrer l’augmentation des prix de ces produits en cette période de grande consommation. Parce que la consommation des produits de base et les demandes augment durant cette période. Le commerçant et les revendeurs profitent de cette croissance des demandes de consommation pour mettre le poids sur les prix en les dédoublant parfois. Une manière de tirer le maximum de profit, même si cette méthode d’enrichissement est bannie par la religion qu’eux même pratique fondamentalement.
Les produits, les plus ciblés sont entre autres, le sucre, le riz, la farine, l’huile, la viande, le lait. Cependant, malgré les subventions accordées par le gouvernement, les prix échappent au contrôle des acteurs chargés en la matière. Les consommateurs n’ont que leur conscience et leurs bouches pour protester les faits sans résultat.
Ce cycle infernal auquel les fidèles musulmans sont habitués, prendre une nouvelle tournure en cette année 2024. Bien que le gouvernement déploie des mesures pour contrer les prix, la courbe de la conjoncture monte avec coupure d’électricité en continue. Ce qui aggravera de plusieurs crans, la situation du ramadan qui coïncide avec la période de canicule dévorante.
Le malien dans sa grande majorité s’attend au pire pendant cette période du ramadan. En plus de la cherté des prix, le coût élevé de la vie, la crise d’électricité est un problème supplémentaire qui alimentera la donne en cette période de chaleur intense. La glace qui étanche et assoupli les douleurs liées au jeûne deviendra en effet une denrée rare et constituera un autre facteur de complication de la période du ramadan. Si bien sûr des mesures ne sont pas prises
Le renforcement de la sensibilisation, l’intensification de contrôles et de moyens de dissuasion doivent être de mise afin de réduire sinon freiner cette traditionnelle montée en flèche des produits de première nécessité.
Nayté