Quatre ans après sa création : Le G5 Sahel toujours dans la panade !
Deux ans après son lancement officiel à Bamako en juillet 2017, avec la ferme volonté de lutter contre le terrorisme, l’esprit de la force conjointe G5 Sahel reste dans la tourmente des menaces et des attaques perpétrés.
Le G5 Sahel est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité. Il a été créé à la faveur d’un Sommet (15 – 17 février 2014) avec comme objectif de contribuer à renforcer la gouvernance, la stabilité et la sécurité des 5 pays membres du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).
Avant-hier mardi 05 février, la capitale burkinabè abritait le sommet des chefs d’Etats du G5 Sahel. Roch Kaboré a accueilli le Président Ibrahim Boubacar Keita et ses homologues Mahamadou Issoufou du Niger, Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie.
Quatre ans après sa création, ce cadre de coopération reste confronté au défi à relever face aux attaques terroristes qui se multiplient dans les pays membres. Faute de moyens financiers, le nerf de la guerre ! La force conjointe peine à recouvrer les financements promis par ses partenaires, déclarait à Ouaga le Chef d’Etat nigérien avant de passer le témoin à l’hôte du Sommet. Véritable coup de frein dans l’exercice du mandat, qui est la lutte contre le terrorisme, le crime organisé transfrontalier et le trafic d’êtres humains dans l’espace du G5 Sahel. En somme, malgré la volonté des pays membres, le G5 Sahel connait toujours des lacunes sur le plan sécuritaire.
La voix des femmes inaudible
Pour Justine Coulidiati-Kielemnt, coordinatrice de la plateforme des femmes du G5 Sahel, on doit mobiliser les femmes pour parvenir à la paix « La voix des femmes est inaudible sur le terrain de la lutte contre le terrorisme.
Malgré les nombreuses résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies pour renforcer leur leadership et leur participation dans les processus de paix, elles restent peu représentées dans les instances de décision et de médiation. Il faut pourtant que les hommes reconnaissent qu’ils ont échoué à faire reculer l’extrémisme violent.
Au Burkina Faso, la détérioration de la situation sécuritaire est inquiétante. Je suis persuadée que sans les femmes, nous ne parviendrons jamais à la paix. Il faut mettre plus de moyens à leur disposition pour qu’elles puissent œuvrer davantage », a-t-elle soutenu dans un entretien accordé au journal Le Monde.
Bintou Diarra