En temps normal, les heures qui suivront l’annonce de la prise d’otage d’une grande personnalité comme Soumaïla Cissé chef de fil de l’opposition du malienne, se produirait prèsqu’une calamité nationale. Les rues de la capitale et des autres localités allaient devenir de rouge de monde, comme on en a l’habitude lors des grands mouvements d’oppression et de revendication.
Mais cet élan de soutien envers le chef de Fil de l’opposition a été fustigé en grande partie par l’invasion de la maladie de Coronavirus qui devient un phénomène affaiblisseur de toute tentative de regroupement et de rassemblement. Loin des confinements, même si les autorités nationales interdisent les grands mouvements, la terreur imposée par le phénomène du coronavirus même contraint les citoyens à se mettre dans une logique de distension et de méfiance. Les marches, les sites in, et autres mouvements populaires ne sont plus d’ardeurs certes, mais les gens n’ont plus la tête dans ce contexte, car chacun pensent actuellement à sa propre survie.
Celui qui pense à Soumaila Cissé durant quelques secondes, est immédiatement attiré par une information sur le coronavirus qui lui arrive de par les réseaux sociaux et d’autres canaux. Il oublie du coup le kidnapping de cette haute personnalité malienne de Soumaïla. Ce qui donne bien l’impression que le peuple malien a oublié Soumaïla Cissé. Peut-être mais, n’oublions « qu’éteindre les barbes prises au feu, on pense en priori à la sienne ». Ce qui veut dire qu’on est plus intéressé à la maladie de Coronavirus que n’importe quelle autres informations de nos jours, c’est-à-dire qu’on pense à sa survie que d’autre choses. Mais en tout état de cause, pensons toujours à sauver le Mali.
Nayté
