Projet paludisme et maladies tropicales négligées : le Burkina, le Mali et le Niger échangent leurs expériences
L’Organisation ouest africaine de la santé (OOAS) a organisé, du 19 au 20 septembre 2018, à l’hôtel El Farouk de Bamako, une réunion d’échanges sur les campagnes de chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) et traitement de masse (TDM) contre les maladies tropicales négligées (MTN). L’atelier a regroupé les représentants du Burkina, du Mali et du Niger, et les partenaires techniques et financiers intervenant dans le domaine du paludisme et des MTN.
C’est dans le but de partager les expériences sur les campagnes de traitement de TDM contre les MTN d’avril-juin 2018 et les passages synchronisés de CPS en juillet et août 2018, que cet atelier a été organisé par l’OOAS.
Deux jours durant, les 51 participants venus du Burkina, du Mali et du Niger, ont partagé les expériences sur l’organisation et la mise en œuvre des campagnes de CPS et TDM 2018 ; présenté et discuté les résultats de la mise en œuvre des activités des campagnes 2018, identifié les acquis à consolider ainsi que les faiblesses à corriger en vue d’améliorer les prochaines phases des campagnes ; déterminé les besoins des pays en médicaments (AQ, SP et Praziquantel) pour l’organisation des campagnes 2019 ; échangé sur la situation épidémiologique actuelle du paludisme et des MTN au niveau transfrontalier.
Césaire Ahanhanzo, représentant du directeur général de l’OOAS, a remercié le gouvernement du Mali pour son accompagnement, tout en invitant les participants à donner le meilleur d’eux-mêmes pour l’atteinte des objectifs de l’atelier.
Représentant le ministre à la cérémonie d’ouverture, Dr. Mama Coumaré, secrétaire général du ministère de la Santé et l’Hygiène publique, a réaffirmé l’engagement des plus hautes autorités du Mali à éradiquer, dans un avenir proche, les Maladies tropicales négligées et le paludisme. Tout en se réjouissant des résultats satisfaisants obtenus dans la lutte contre le paludisme et les MTN dans le cadre du projet, il a évoqué les difficultés que sont la détection et la prise en charge des complications ; les problèmes transfrontaliers liés à l’insécurité, à l’insuffisance de collaboration et de concertation des pays voisins, à la non-assiduité de certains pays voisins au traitement à cause de l’instabilité.
Des recommandations pertinentes
Au terme des deux jours de travaux, les participants ont formulé six principales recommandations pour la réussite du programme dans les trois pays. Il s’agit entre autres de :
- Renforcer la supervision de proximité les 2 à 3 premiers jours de la campagne afin d’assurer la qualité de l’administration des médicaments ;
- de rapporter également les données de monitorage des campagnes pour renforcer la qualité de l’analyse des niveaux des couvertures ;
- renforcer le mécanisme de confirmation des cas de complications de la filariose lymphatique en vue d’assurer leur prise en charge ;
- d’organiser systématiquement les enquêtes/monitorages rapides lors des campagnes
- De vulgariser les fiches de coche permettant de monitorer le suivi des enfants ayant bénéficié de la CPS au cours des différents passages.
- faire le plaidoyer pour l’intégration des données de routine et des campagnes de masse (CPS et TDM) dans les outils du SNIS ;
- mettre un accent particulier à l’accompagnement des districts à forte incidence et prévalence pour le paludisme et/ou les MTN et de poursuivre la mise en œuvre des activités de gestion des déchets issus des campagnes.
Lors de la cérémonie de clôture de cette rencontre sous-régionale, les participants ont souhaité la mise en application stricte de ces recommandations afin de vaincre le paludisme et les maladies tropicales négligées dans la sous-région.
Abdrahamane Diamouténé
Source: L’Indicateur du Renouveau