Prise en charge des filles mères : Le cheval de bataille de l’Association fille en détresse
Cette association a été mise sur les fonts baptismaux pour susciter un intérêt général dans le cadre du développement communautaire à la base dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’environnement.
Le jeudi dernier, l’hôtel Laïco Amitié de Bamako a servi de cadre au lancement de « l’Association fille en détresse ». Ce lancements a mobilisé autour de la présidente Mariam Samaké, le psychologue Ibrahima Haidara, l’entrepreneure Nènè Traoré, le promoteur du centre sportif féminin, Bassala Haidara, le commandant de la police, Moussa Diourté, la représentante du bureau national de catholique pour l’enfance et les hommes des médias. Plusieurs filles en situation de détresse ont aussi répondu massivement à l’invitation de leur défenseure.
L’Association fille en détresse a été créée dans le but de venir en aide sous différentes formes aux filles mères a expliqué Mariam Samaké. Puisque, dans l’entendement de la présidente de l’Association, ces jeunes filles sans repères, ni soutien qui donnent naissance à des enfants dans des conditions inhumaines et sans savoir quels seraient leur l’avenir, sont souvent rejetées par les parents. A ce rejet parental, s’ajoutent aussi les préjugés de la société dans laquelle elles vivent. Celle-ci leur réserve souvent un mépris, fait souvent d’elles des êtres hors du commun.
« En tant que mère, père, frère ou sœur de ces filles, nous devons ensemble promouvoir et protéger leurs droits car les causes de grossesse sont multiples. Il y des cas d’erreur de jeunesse, mais aussi des cas de viol, d’abus de confiance et autres » a indiqué Mme Mariam Samaké. Ajoutant que l’éducation leur offre davantage de perspectives, non seulement pour elles, mais pour leurs enfants.
La formation et surtout leur prise en charge psychologique, leur permettent d’avoir une meilleure santé ainsi que leurs enfants. Egalement, elles ont un plus grand accès au planning familial et aux informations sur la santé sexuelle et reproductive.
Toujours aux dires de la présidente, l’Association filles en détresse met l’accent sur l’éducation de ces filles mères. Parce que cela leur ouvre la voie des perspectives économiques, tout en améliorant leurs conditions de vie dans la société a souligné Mme Mariam Samaké.
A signaler que de sa création, l’Association s’est fixée un certain nombre d’objectifs spécifiques. Il s’agit entre autres : d’aider les filles mères au plan psychologique ; de mettre en place des mécanismes de protections des adolescentes mineurs ; de promouvoir et trouver des subventions pour l’éducation des jeunes filles mères, d’œuvrer pour la mise en place des infrastructures socio-éducatives et sanitaires pour accueillir ses jeunes filles mères. Lutter contre les IST-VIH/Sida ; sensibiliser les familles sur le planning familial ; vulgariser l’éducation sexuelle scolaire et extra-scolaire et de lutter contre le travail et le trafic des adolescentes font aussi partie de ces objectifs spécifiques.
Diakalia M Dembélé
Source: Le 22 Septembre