Prise en charge dans les centres hospitaliers maliens : Au nom du Coronavirus !
La lutte contre la pandémie du Covid-19 au Mali est en passe de d’engendrer d’autres problèmes. Les activités de certains services des grands hôpitaux tournent au ralenti et le traitement de certaines maladies est négligé ou tout simplement relégué au profit de la lutte contre la pandémie du Coronavirus. Dans les grands hôpitaux de Bamako certains services sont fermés. «Chez nous, le service de Réanimation est fermé et le bloc opératoire sera bientôt fermé parce que toute opération, qu’elle soit grande ou petite, nécessite une réanimation. Les autres malades sont ainsi quasiment délaissés car tous les efforts ou presque sont consacrés à la lutte contre le Covid-19 quand bien même cette pandémie fait moins de victimes que autres maladies, a reconnu un médecin syndicaliste. «Nous ne prenons pas de nouveaux patients pour cause de Covid-19 », révèle un médecin d’un célèbre centre hospitalier de place. A ces problèmes s’ajoute par ailleurs la pénurie de plusieurs produits traitant des maladies comme la tuberculose.
Moins d’affluence dans les hôpitaux
Avant l’avènement de cette pandémie, les hôpitaux étaient bondés de malade. Mais actuellement, pour cause de Coronavirus, nombreux sont les usagers qui fuient les hôpitaux par crainte d’être contaminés ou d’être en astreints à une quarantaine. Pour se soigner, ils choisissent le plus souvent l’auto-médication. Et il suffit de faire un tour dans les pharmacies et un tour dans les hôpitaux pour s’en convaincre. Les officines sont plus fréquentées que les hôpitaux.
Relâchement
Un relâchement. C’est le constat à l’entrée des hôpitaux. Au début de la lutte contre la pandémie de Covid-19, des dispositions étaient prises pour contrôler la situation des patients et leurs accompagnants. Deux ou trois personnes sont aux portes d’entrée avec les thermomètres et les gels à solution hydro-alcoolique pour prendre la température des nouveaux arrivants et pour désinfecter leurs mains. Malgré une rotation entre les agents, ils lâchent la main. Il est désormais rare de les voir soumettre les visiteurs à la prise de température et à la désinfection des mains. Dans les hôpitaux où la règle subsiste encore on n’utilise plus le gel à solution hydro-alcoolique, mais l’eau de javel.
Ousmane Camara
Source: Le Témoin