Pour une transition réussie : Les premiers pas de Bah N’Daw
Visite éclair chez l’ancien Président de la transition, le Professeur Dioncounda Traoré, pour prendre des conseils et bénéficier de son accompagnement ; entretien avec le vice-président, le Colonel Assimi Goïta, et le Premier ministre, Moctar Ouane au Palais de Koulouba en vue de baliser le terrain et se fixer un meilleur cap… les premières après son investiture, le Président Bah N’Daw semble mesurer l’ampleur de la lourde responsabilité qui pèse sur ses épaules. Plus de temps à perdre. Il faut aller vite, très vite.
Les premiers visages de la transition sont connus au Mali. Il s’agit de Bah N’Daw, Président de la transition ; le patron du CNSP, le colonel Assimi Goïta, vice-Président et monsieur Moctar Ouane, Premier Ministre. Les trois personnalités ont été choisies suite à un travail intense qui a enregistré l’implication de toutes les forces vives de la nation. Dans un premier temps, une journée de validation des termes de référence ; ensuite trois jours de travaux afin de dégager un consensus sur la charte de la transition et la feuille de route. De cette charte, est sorti un collège qui a siégé afin de désigner le président et le vice-président de la transition. Ce collège au regard de la lecture de la note déclarant officiellement Bah N’Daw et Assimi Goïta respectivement président et vice-président, était composé presque de toutes les sensibilités. Et pour boucler la boucle, le président a nommé le diplomate Moctar Ouane face à 14 prétendants du M5 RFP comme premier ministre.
Cette première étape de cette transition de 18 mois est intervenue suivant les recommandations des chefs d’État de la CEDEAO. Ils exigeaient un président et un premier ministre civil.
A cet effet, la transition est en marche mais le Mali et la CEDEAO n’ont pas totalement renoué l’amitié. Toutes les recommandations de l’organisation sous régionale ne sont pas satisfaites. Il reste la publication de la version finale de la charte tout en corrigeant les missions du vice-président ; la dissolution du CNSP…
Ce qui explique jusqu’à présent la non levée des sanctions contre le Mali. Les frontières restent toujours fermées.
D’ores et déjà, les prémices d’un accord sont perceptibles parce que les émissaires de la CEDEAO ont pris part à la cérémonie d’investiture de Bah N’Daw et du Colonel Assimi Goïta au CICB. L’organisation sous régionale et d’autres partenaires du Mali ont aussi félicité le choix porté sur Moctar Ouane qui répond aux critères dégagés par la CEDEAO.
Selon nos sources, des tractations sont en cours afin de régler les derniers points de blocage entre la CEDEAO et le Mali. En même temps, le premier ministre travaille d’arrache-pied pour la formation du gouvernement dont la liste est attendue au plus tard le jeudi.
Le choix de Bah N’Bah bénéficie de la caution morale du peuple qui voit en lui un homme intègre de par les actes d’intégrité dont il a fait montre tout au long de son parcours.
Ses premiers pas sont rassurants. L’ancien président de la transition, le professeur Dioncounda Traoré a dirigé la transition sanctionnée par l’élection d’IBK au pouvoir en 2013 avec brio. Il est normal qu’il soit la première personnalité à recevoir la visite du président de la nouvelle transition.
Quant au premier ministre, Moctar Ouane, qui a eu un tête à tête avec le Président après sa nomination à la primature comme premier ministre, c’est un diplomate qui bénéficie de la confiance du monde des partenaires du Mali. Son choix est judicieux et pourra vite permettre au Mali de bénéficier à nouveau de l’accompagnement de ce monde extérieur en cette période exceptionnelle et très difficile que le pays traverse.
Bah N’Daw, Assimi Goita et Moctar Ouane est un trio gagnant pour la simple raison que les trois personnalités sont la somme de la confiance du peuple, de l’armée et des organisations sous régionale, africaine et internationale.
Alors aux perturbateurs toujours sur la scène de sortir des ténèbres et accompagner les nouvelles autorités pour une transition réussie. S’ils sont intéressés par le pouvoir et sont sûrs de leur capacité, qu’ils attendent l’élection présidentielle. C’est dans 18 petits mois.
Kèlètigui Danioko