Pour protester contre la désastreuse situation des étudiants de la FSEG : Une marche pacifique du Collectif des associations musulmanes (CAM) est prévue ce 11 juin à Bamako
Meguetan Infos
Une marche pacifique du Collectif des associations musulmanes (CAM) est prévue pour ce 11 juin à Bamako. C’est la substance du communiqué déposé à notre rédaction par ledit collectif. Prévue pour le 11 juin 2022 à partir de 16H 30mn devant la Bouse du travail, cette marche pacifique de protestation est organisée, selon le président du collectif, Mohamed Kimbiri, pour attirer davantage l’attention des autorités de la Transition sur la désastreuse situation des étudiants de la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion (FSEG). C’est en collaboration avec les syndicats des étudiants, et des éléments de la société civile, que ladite marche est organisée dont le seul objectif est d’attirer l’attention des autorités sur la déperdition des milliers de nos enfants. « C’ est devant l’absence d’une société civile soucieuse de l’avenir du pays, le silence mi coupable et mi complice des associations de parents d’élèves, et l’insouciance avérée de la Commission- École du CNT, que nous envisageons d’organiser une marche de soutien aux étudiants de la FSEG afin d’attirer l’attention sur le sort calamiteux des étudiants de cette Faculté. Telles sont les motivations de notre marche si on nous l’autorise », a déclaré d’entrée Mohamed Kimbiri dans sa note.
Selon lui, la faculté est dans un état de déliquescence sans précédent, avec des années académiques qui chevauchent. « Un constat amer et peu enviable, sur le plan académique, le retard et les chevauchements ont atteint un palier jamais égalé. Beaucoup d’étudiants peinent pour obtenir leur licence. Car au lieu de trois ans, il leur faut six ans. L’arrivée de 11.000 nouveaux bacheliers de 2021 dans cette Faculté, sur une population de plus de 44.000 étudiants, a aggravé la situation », déplore avec inquiétude Mohamed Kimbiri.
Face à cette liste non exhaustive des difficultés quotidiennes des étudiants, ajoute le président du collectif des associations musulmanes, seule l’issue d’une grève illimitée des nouveaux bacheliers pourrait garantir un minimum pour les études de tous, y compris les anciens. « C’est pourquoi le comité de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) que pilote Lamine Traoré, a invité lundi, les étudiants inscrits en première année de cette année à une grève illimitée jusqu’à nouvel ordre », souligne Kimbiri.
Hadama B. FOFANA
Le Républicain