Pour éviter le chaos au Mali : Un peu de bon sens et d’amour
Aujourd’hui, nous pouvons affirmer sans doute que le Mali sera très prochainement le champ d’un affrontement majeur et particulièrement féroce entre les oligarques de deux blocs. Bloc 1: les États-Unis, les États de l’UE, l’Arabie Saoudite, le Qatar…Bloc 2: la Russie, la Chine, l’Iran, l’Inde, la Turquie…Les acteurs politiques, religieux, les leaders coutumiers, les leaders des OSC, les syndicalistes, les opérateurs économiques,… seront instrumentalisés par la technique de la « guerre par procuration » autour de quatre questions principales: Question 1: Autonomie ou indépendance à travers la question communautaire ou ethnique .Question 2: Islam salafiste ou Islam soufi à travers la question de la Charia et en toile de fond la préservation de nos valeurs ancestrales. Question 3: conflit communautaire ou identitaire à travers la question du patrimoine foncier et de l’accès aux ressources naturelles ou minières (eau/énergie).Question 4: augmentation du pouvoir d’achat, amélioration des conditions de vie et de travail.
Pendant que les populations locales appauvries et analphabètes seront préoccupées à s’entretuer au nom de l’origine ou de la dignité (Dambè), les banquiers et les marchands d’armes ou de stupéfiants tirant les ficelles dans l’obscurité vont paisiblement s’enrichir et s’en aller. Chers concitoyens, chers politiciens, chers leaders religieux (Dicko/ Bouyé), retenez que notre cher Maliba a été vendu certes, mais nous avons le devoir de sauver la vie des Maliens d’aujourd’hui et ceux des générations futures. Nous en avons les moyens et avec un peu de volonté, on peut éviter le pire pour ce pays. Nous sommes héritiers d’une grande culture de la paix à travers nos ancêtres fondateurs d’empires ou de royaumes. Maîtrisons notre égo et utilisons notre bon sens. Laissons de côté tout ce qui nous divise. Soyons unis et solidaires autour de notre héritage commun : le MALI. Cette guerre nous la gagnerons, pas avec les armes, mais avec notre capacité à nous aimer les uns les autres, comme étant les membres d’une même famille. Des valeurs comme le “diatiguiya”, le “sinankouya”, le “siguinyogonya”, le “fourounyogonya”, le “balimaya”,…léguées par nos devanciers sont pour nous des forteresses derrières lesquelles aucun envahisseur ne peut avoir accès à nous. Ressaisissons-nous !
Sambou Sissoko
Source: Le Démocrate