Post-partum, suicides, pulsions de mort et manque de moyens : Aude Pépin lève le voile sur les tabous de la maternité
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Des clichés de la maternité « en bleu et rose » à la réalité, il y a des joies et des souffrances, mais aussi des tabous et des non-dits. Dans son premier documentaire « À la vie », consacré au post-partum, Aude Pépin suit Chantal Birman, une sage-femme de 70 ans. Ensemble, elles mettent en lumière le manque de moyens de toute une profession peut valoriser, mais aussi de la vie après la naissance. Un véritable chamboulement pour des femmes pas toujours (ou peu) préparées à la réalité de la maternité.
De l’accouchement au retour à la maison. De la rencontre avec bébé aux nuits blanches. De la chute d’hormones à la grande fatigue en passant par le congé maternité à la charge mentale. Dans son premier documentaire « À la vie », Aude Pépin lève le voile sur les tabous du post-partum. En salle dès le mercredi 20 octobre 2021, l’enquête suit Chantal Birman, une sage-femme libérale de 70 ans qui s’est battue toute sa vie pour les droits des femmes. Au fil des témoignages et des consultations avec des jeunes mamans, ces derniers se livrent sur les joies, mais surtout les souffrances de la maternité encore trop taboues.
Le mythe de l’instinct maternel
Dans son documentaire, Aude Pépin veut déconstruire un mythe : le fameux instinct maternel. Les débuts dans la vie de mère et la rencontre avec un nouvel être « n’a pas toujours lieu », comme le souligne la réalisatrice. Dès la première scène du film, la sage-femme aborde sans détour « la pulsion de mort » que peuvent ressentir certaines mamans sidérées de découvrir « que ce fameux instinct maternel, peut-être qu’il n’existe pas ». Un malaise peu pris au sérieux et encore moins évoqué lors du pré et post-partum. « L’important, c’est que l’on sache que ça peut exister et que l’on n’ait plus honte de ça », a martelé Aude Pépin qui déplore un manque d’accompagnement psychologue des jeunes parents.
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