Portrait: Tout ce que vous devez savoir sur l’artiste peintre Bakary Makadji de Koulikoro
‘’L’art étant un ensemble des œuvres humaines destinées à toucher les sens et les émotions du public’’ à travers (la peinture, sculpture, vidéo, photo, dessin, littérature, musique danse ….). De l’art moderne à l’art contemporain les célébrités artistiques ont marqué l’histoire de l’humanité dans ces diverses catégories comme : l’espagnole Pablo Picasso Décors, le ghanéen El Anatsui et le Malien Abdoulaye Konaté… A Koulikoro, il existe un homme qui de par ses talents et son amour pour l’art a Pu se faire place aux cotés des célébrités artistiques du Mali.
Qui est donc ce monsieur au teint noir qui a posé ses valises à Koulikoro en provenance de Bamako dans les années 1994, mais qui a connu l’école à l’âge de 14 ans ?
Il s’appelle Bakary Makadji issue de la grande famille Makadji de Banamba un cercle de la région de Koulikoro, né dans les années 1957 dont la famille déménagea à Bamako la capitale malienne et habitera dans le quartier populaire de Medina Courra.
A Médine c’est là où tout à commencer pour monsieur Makadji dans les années 1965 à 1966. Car il a été vite attiré par les affichages publicitaires du cinéma ‘’EL Hilal’’ de Medina courra. Les posters qui décrivaient les films, il a commencé à dessiner les acteurs de ces films du programme de projection dans cet établissement cinématographique. Du coup le jeune artiste manifesta au plus profond de lui le désire de devenir un grand dessinateur. Il n’avait que 12 ou 13 ans. Ce qui était absolument impressionnant à l’époque. Conscient maintenant de ces talents artistiques par la confirmation de son quartier et les quartiers voisins, il décida donc de se lancer formellement dans l’art. Une décision difficile pour lui car il fallait affronter la résistance des parents à cette décision. Des parents conservateurs qui étaient plutôt favorables à l’enseignement coranique.
Comme disait l’autre « nul n’échappe à son destin ». Conscient de son talent artistique né mais le jeune homme était à deux doigt de passer à côté de sa passion de la vie : « le dessin », à cause de la non scolarisation dont il fut victime à cause du conservatisme des parents, une famille maraboutique. Surtout que le papa était pour cette attitude c’est à dire à l’âge de 5 ans inscrire le jeune homme à l’école du maître coranique. Mais grâce à l’intervention de part et d’autre les voisins et d’autres personnes au près du père du jeune artiste à cause du talent qu’il possédait pour qu’il aille à l’école et finalement le vieux Makadji fini par céder. En 1968 à l’âge de 14 ans le jeune Bakary Makadji s’est vu inscrit à l’école de Missira très tardivement. Mais mieux vaut tard que jamais. Conscient de son retard scolaire, il n’a plus droit à l’échec en se décidant d’étudier pour la réalisation de son rêve d’aller à l’école des beaux-arts, l’actuel Institut National des Arts (INA) et en fin de devenir un grand artiste. Tel était ses objectifs dès son premier jour à l’école.
C’est entre 1968 à 1979 que Bakary il obtient son diplôme d’étude fondamentale (DEF) car son retard scolaire ne lui laisse pas du choix du coup qu’il termine la fondamentale sans doubler d’une classe. Un problème sérieux se posera sur le parcours, lié notamment à son orientation vers les écoles supérieures. Car le jeune s’est vu oriente à l’école normale secondaire l’ENSEC de San un cercle de la région de Ségou. Mécontent de cette proposition et surtout que cette année scolaire de 1979-1980 fut largement perturbée par les mouvements estudiantins avec à la tête Abdoul Karim Camara dit Cabral.
L’année suivante 1980, une autre liste de réorientation s’imposait en guise de punition pour les étudiants grévistes. Ceux-ci ont été orientés à l’IPEC de Diré, cercle de Tombouctou. Suite à cette décision monsieur Makadji désiste complètement pour le bon. Ce choix de désister va lui couter chers, car il a perdu cette année 80 mais l’artiste préfère ainsi que d’aller à Diré.
En 1981, Bakary Makadji réalisa le rêve de sa vie marqué par son entrée à l’école des Beaux-Arts actuel INA. Son entré à INA n’est pas comme les autres. Car son cas est exceptionnel et particulier. Lorsqu’un jour le jeune artiste se baladait dans la cour de l’école des Beaux-Arts en disant au fond de lui « oh seigneur c’est ici ma place, oh mais c’est bon ici, je veux venir ici ! ».
Le seigneur a fini de lui accorder cette chance. Ce jour-là il a été repéré par un professeur de la dite école du nom Mr Grandame un instituteur français qui lui demanda « jeune homme chaque fois je te voyais baladé ici quel est ton problème ? », il répond en disant on m’a orienté dans une école que je n’aime pas c’est ici que j’aime car je sais dessiner. Prof : « En bon c’est intéressant, nous sommes en devoir avec les élèves dont le sujet porte sur le paysage de la cour de l’INA un moyen pour tester le jeune Makadji a séance tenante ».
Et Makadji passe avec un grand exploit son teste d’essai. Suite à ce grand succès, l’ensemble des instituteurs de l’établissement ont formulé une pétition adressé à N’dj Mariko Ministre de l’art à l’époque. C’est dans cette circonstance exceptionnelle que Mr Makadji accède à l’école des Beaux-Arts où il va passer quatre années d’étude de 1982 à 1986.
Le temps passe le chômage frappa comme cela se devait. L’avènement de la démocratie change les données chez le jeune artiste. Lorsque le nouveau pouvoir démocratique a voulu faire des retouches de la décoration de l’assemblé nationale du Mali, le dossier de Mr Makadji fut retenu, suite à un appel d’offre d’une enveloppe de 2.400.000 F cf.
En 1994, il arrive dans l’enseignement comme vacataire. Une politique mise en place par le premier président démocratique malien Alpha Oumar Konaré, pour réduit le chômage. Mr Makadji aura son premier poste à Koulikoro précisément à katibougou 1er cycle un quartier de la ville de Koulikoro. Plus tard, il rejoint le second cycle comme dessinateur au groupe scolaire centre ou il va enseigner jusqu’à sa retraite qu’il accédera en décembre 2018. A la retrait, notre dispose de tout le temps nécessaire pour s’adonner à ce métier artistique passionnant.
Bonne chance
Amadou Traoré.