Portait: Kaou Dougoumalé Cissé, l’incarnation du Bologan à Koulikoro.
Le Bogolan, la teinture par la substance de la terre est incontestablement la marque de fabrique du Mali depuis les temps oubliés. Cet art fait partir à la fois des patrimoines immatériels et matériels que la Mali a requis à travers l’ingéniosité créative de son peuple de part de la succession des générations.
A Koulikoro, l’art du Bogolan est une exclusivité familiale chez les Dougoumalé Cissé, même si la partage son centre d’intérêt avec d’autres entités de la ville. Dans cette famille, le Bogolan est une affaire de génération, où la science et la connaissance sont transmises de père à fils.
Tout est parti du chef de famille Mr Saouibou Dougoumalé Cissé, l’un des premiers produits de l’institut national des arts de Bamako correspondants des beaux-arts de Paris. C’est lui qui incarne l’esprit de cet art dans toute son immensité. De cet égard, il a transmis l’alchimie du Bogolan presqu’à toute sa descendance (enfants). Mais c’est Kaou de son vrai nom Sidiki Dougoulamé Cissé qui s’est révélé avec une grande aptitude dans la maitrise de la production du Bogolan. La maitrise est toute diverse dans le domaine du bogolan, Worolan et autres
Enseignant de son état tout comme le Papa, très jeune il suivi avec parcimonie les gestes ingénieux de son près et apprendra rapidement les techniques de la conception de cette matière, et se montrera très dense dans la création de maquette. A travers le temps, l’indépendance s’installe chez le jeune peindre. Son entourage constituera sa source d’inspiration où il formulera sa marque particulière. Des inspirations qui le feront porter haut le fanion du Bogolan à travers le Mali. C’est ainsi qu’il participera avec ses créations à plusieurs expositions où il se fera connaitre par les grandes personnalités du Mali et d’ailleurs dont la première dame du Mali, Mme Keita Aminata Maiga. Celle-ci achètera d’ailleurs une toile hautement illustrative. Le jeune artiste considère ce geste une grande considération pour sa carrière. Les expositions lui donneront la chance de rencontrer d’autres grands stylistes où de ceux qui travaillent dans le domaine que lui.
Pour Kaou Cissé, le Bogolan représente l’esprit de l’homme, car il peut passer en revue toute la pensée humaine. Le Bogolan peut faire représenter tout une communauté sa globalité. Une matière que notre artiste lèguera certainement à sa descendance comme il a reçu de son père afin de perpétuer la tradition dans la famille. Pas que. La porte est ouverte à tous ceux qui entendent s’exercer dans le domaine.
Pour le jeune Sidiki Cissé, le Bogolan promet de l’avenir pourvu qu’on y donne les moyens de survit. Le Mali est un exemple et une immensité dans la matière. Mais il faudrait que les Maliens notamment les autorités et particulièrement ceux chargés de la promotion de la culture s’y intéressent réellement. Dans ce contexte notre artiste pense que la promotion de l’industrie du Bogolan est possible au Mali. C’est dans contexte, il pense dans l’avenir faire sortir du Bogolan de son carcan décoratif. C’est-à-dire produire le Bogolan dans la série industrielle où tout le monde peut avoir accès à travers l’expansion de la commercialisation. Une façon de rendre la matière accessible à tous, au même titre que tous les autres tissus industriels. Dans cet élan, une liaison de solidarité est impérative pour fortifier les idéaux du jeunes artistes, c’est-à-dire rendre le Bogolan rentable.
De l’appui, les acteurs du secteur en ont besoin pour la prospérité de ce domaine culturel. C’est pourquoi, Kaou Cissé lance un vibrant appel à tous les autorités locales, régionales et nationales, mais surtout les partenaires de venir en appui, afin de donner un souffle nouveau au Bogolan.
Koulikoro est son créneau d’intervention, c’est pourquoi, Kaou appelle les jeunes de Koulikoro au travail et à la détermination dans la vie, même pour ceux qui n’entendent aller dans la même direction professionnelle que lui.
Nayté