POLITIQUE:Pour la première fois, San Francisco élit une femme noire comme maire
London Breed va devenir la première femme noire à diriger la ville de San Francisco, bastion démocrate dont l’électorat est en grande majorité composé d’une population blanche et hispanique.
Une élection « historique », titrait jeudi 14 mai le San Francisco Chronicle, quotidien local. À 43 ans, London Breed, prochaine maire de San Fransisco est en effet devenue un symbole : jusqu’à présent, aucune femme n’avait pris la tête d’une aussi grande municipalité aux États-Unis.
London Breed, présidente du conseil municipal de ce bastion démocrate, a fait campagne en mettant en avant ses origines modestes et promettant de lutter contre la criante crise du logement et des SDF.
« La classe moyenne noire » chassée de San Fransisco
Le San Francisco Chronicle notait d’ailleurs que cette élection était d’autant plus significative que le coût de la vie « dément » de San Francisco, le plus élevé du pays avec New York, « a chassé la plupart de la classe moyenne noire », qui ne représente plus que 5% de la population, contre 13% en 1970.
« D’où que vous veniez, quoique vous décidiez de faire dans la vie, vous pouvez faire de ce que vous voulez », avait affirmé cette candidate indépendante soutenue par des figures de la Silicon Valley.
« C’est une jeune femme remarquable, elle va faire un très bon travail », a déclaré mercredi son adversaire, Mark Leno, en concédant sa victoire. Cet ancien sénateur du Congrès californien aurait été le premier maire ouvertement homosexuel de cette ville symbole du combat pour les droits des gays.
Bastion anti-Trump
San Francisco, célèbre pour son progressisme, s’est proclamée ville sanctuaire en opposition à la politique anti-immigration du président républicain Donald Trump. Elle est également l’une des plus en pointe sur le combat écologique.
L’élection de London Breed survient un mois après celle de La Toya Cantrell à la mairie de La Nouvelle-Orléans, également une première historique pour cette ville peuplée à 60% de noirs.
SOURCE: JeuneAfrique