Politique de l’entrepreunariat: les problèmes de fond qui se posent
Les rideaux sont tombés, vendredi dernier, au CICB, sur la première édition du Salon de l’entrepreneuriat et des Petites et Moyennes Entreprises (SALEP 2019), qui avait comme slogan ‘’une semaine pour construire l’entrepreneuriat jeune et féminin.
Organisé par le ministère de la Promotion de l’investissement privé, des petites et moyennes entreprises et l’entrepreneuriat national, ce Salon qui s’est déroulé du 22 au 26 juillet 2019, au CICB, avait comme objectif principal de promouvoir l’entrepreneuriat en rendant visibles tous les outils d’accompagnement disponibles pour les entrepreneurs et en améliorant la réflexion sur le climat des affaires.
En tirant les rideaux, Mme la ministre Safia BOLY, a exprimé sa satisfaction par rapport au dépassement de l’objectif initial de mobilisation : plus de 2 000 visiteurs sur une prévision de 1 000.
Les premières leçons qu’elle tire de ce Solon sont : le renforcement du cadre institutionnel pour améliorer la réflexion sur le climat des affaires et la problématique des PME ; l’accompagnement direct dont ont pu bénéficier les porteurs de projets.
Safia BOLY fonde l’espoir que les leçons tirées de la présente édition du SALEP contribueront à : susciter l’engagement de tous et de chacun à créer un effet d’entrainement nécessaire au développement et à la promotion de l’entreprenariat jeune et féminin ; mettre en place de véritables baromètres de l’entrepreunariat jeune et féminin, grâce à des évaluations systématiques de la performance ; enfin, dépasser les cloisonnements pour contribuer à l’essor de l’entrepreunariat jeune et féminin.
Elle a indiqué que l’entrepreunariat demeure un modèle spontané avec comme socle de sessions de formation assorti d’un concours de business-plan comme expérience professionnelle.
« Ces différents leviers mettent en évidence la relation de confiance entre l’État et les entrepreneurs », a-t-elle dit, avant de souligner : « une véritable politique de l’entrepreunariat devrait se concentrer sur les problèmes de fond qui en découlent : le financement d’amorçage et la mise en place d’une politique qui favorise le capital-risque. Une fiscalité adaptée est nécessaire, ainsi que l’apport de fonds publics qui rassurent les porteurs de projets ; une politique pour l’emploi qui favorise les PME et leur permet de former et d’employer des jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Cela passe par un programme qui facilite la formalisation de ces PME ».
D’autre part, le ministre BOLY a rappelé qu’en vue de promouvoir la politique d’accompagnement des entreprises en création, un concours d’appel à projets a été initié lors de ce Salon : 385 candidats ont soumis leurs projet en ligne et 37 ont été présélectionnés pour la seconde étape et présenter leurs projets au jury de sélection suivant le modèle de concours Pitch. Les 37 lauréats ont bénéficié de séances de briefing et de coaching sur les procédures du Pitch, afin de leur fournir des atouts qui leur seront utiles au-delà de ce concours. Au il y a eu 5 lauréats, parmi lesquels 4 femmes qui se sont distinguées.
La cérémonie a été émaillée de la signature du Mémorandum pour la création du Réseau national pour l’Entrepreneuriat Féminin (Renam-Mali) entre 10 structures á savoir Expert’labs, CEFA, Soro Yiriwaso, CSP, FAMIBLAB, Cofina, PROCEJ, ANPE, PAMF et API coparrainé par les Présidents du CNPM et de la CCIM.
PAR BERTIN DAKOUO
Source: info-matin