Police Nationale : Les clarifications de la Direction nationale sur le dernier recrutement
La Direction nationale de la police a tenu un point presse, hier jeudi 19 décembre 2019, dans sa salle de conférence. L’objectif de cette rencontre était de faire le point du résultat final du dernier recrutement et aussi présenter les résultats engrangés par la police dans le cadre de la lutte contre l’insécurité au titre de l’année 2019. Le résultat final du concours est contesté par certaines personnes qui menacent de déposer une plainte contre la commission d’organisation dudit recrutement.
Le dernier recrutement à la police nationale a fait l’objet d’un arrêté pris par le ministre de la Sécurité et de la protection civile, en mai 2018, portant sur l’ouverture d’un concours de recrutement de 2 200 fonctionnaires de police repartis entre différents corps : commissaires, officiers et sous-officiers de police. Les résultats dudit concours, disponibles depuis un certain temps, sont contestés sur les réseaux sociaux. “Nous voyons des publications sur les réseaux sociaux de personnes malveillantes tentant de ternir l’honneur et la dignité de la police” s’indigne le Contrôleur général Joseph Doumbia, porte-parole de la police nationale.
Il y a 5 épreuves pour le recrutement de la police, notamment les épreuves sportives, celle corporelle et celle écrite, en plus de la visite médicale d’aptitude et l’entretien oral qui est une nouveauté cette année. Il faut passer ces 5 étapes pour être retenu comme élève sous-officier. Selon le Contrôleur général Joseph Doumbia, ce concours s’est déroulé dans les règles de l’art parce que les organisateurs ont tenu compte de la participation de tous les Maliens. “Il y a eu des quotas par région et des commissions régionales pour suivre le traitement de la mise en œuvre du processus de recrutement. La Direction nationale n’a fait que capitaliser ces résultats et les introduire dans les bases de données”, explique-t-il. La Direction générale a reçu 27 158 dossiers et après l’épreuve sportive, il y a eu 11 782 candidats qui on été déclarés admissibles pour la visite médicale. Suite à cela, la liste a été réduite à 10 734 candidats qui ont été soumis à l’épreuve écrite. 5 428 personnes ont été déclarées admissibles pour la visite corporelle et c’est seulement suite à cette phase que 5 125 ont été retenus pour l’entretien oral avant d’en retenir 2 200. C’est le nombre prévu pour ce concours.
Sur les réseaux sociaux, les uns et les autres parlent de fraude et de magouille dans ce recrutement. “L’entretien oral qui fait la particularité de cette année est institué pour éviter la fraude et mettre de la transparence en découvrant le niveau d’instruction du candidat. C’est aussi l’occasion pour connaître les capacités physiques et professionnelles du candidat afin de déterminer sa motivation”, indique le Contrôleur général.
Concernant la lutte contre le banditisme, au total, la police a procédé à l’interpellation de plus de 13.000 personnes qui ont été déférées devant les différents tribunaux compétents.
Par rapport à la lutte contre les stupéfiants, la Brigade des stupéfiants a eu à saisir plus de 1 233kg d’herbes de cannabis, plus de 204 doses de cocaïne. Les services de police ont aussi procédé à la saisie de plus 200 armes. La dernière saisie a eu lieu à Sogoniko, le 17 décembre. Il s’agissait d’armes lourdes, 10 roquettes avec leurs chargeurs. Avant cette action, la Brigade des stupéfiants avait appréhendé un individu avec 17 pistolets mitrailleurs à Bamako.
Marie DEMBELE
Source: Journal Aujourd’hui Mali