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Polémique dans la région de Koulikoro : 103 cartons de médicaments périmés saisis, une grave trahison pour la santé publique

Mguetan INFOS.

Dans un acte de vigilance exemplaire, la brigade de la gendarmerie de Koulikoro, sous la direction du commandant de brigade territoriale, le Colonel Mamadou Siné DOUCOURE, a procédé, la semaine dernière, à la saisie de 103 cartons de médicaments périmés, principalement des antibiotiques et des antipaludéens. Ces produits, dont la date de péremption était largement dépassée, étaient destinés à des pharmacies rurales de la région de Koulikoro. Une découverte qui a choqué la communauté malienne et ravivé les inquiétudes concernant la qualité des médicaments disponibles dans le pays.

Une saisie cruciale au poste de contrôle de Maféya

L’opération a débuté au poste de contrôle de Maféya, situé sur la route de Banamba, où les agents de sécurité ont identifié des cartons suspects dans un véhicule de livraison. Après une fouille approfondie, ils ont découvert qu’il s’agissait de médicaments dont la date de péremption était déjà dépassée et qui avaient été destinés à l’incinération. Le colonel Mamadou Siné DOUCOURE, commandant de la brigade de Koulikoro, a révélé que ces cartons avaient été dérobés par certains agents de la pharmacie populaire. Une partie des produits avait été incinérée une semaine auparavant, mais une grande quantité avait échappé à ce processus et s’était retrouvée dans un réseau de malfaiteurs.

Les enquêtes ont permis d’établir que 8 personnes étaient impliquées dans cette affaire, et que le cœur du réseau criminel se trouvait à Bamako. Ces individus ont été interpellés et mis à la disposition de la justice.

Un réseau sophistiqué de falsification

Les investigations ont révélé que ce réseau criminel utilisait des technologies modernes pour falsifier les dates de péremption des médicaments, les rendant ainsi « comme neufs » et capables de se faufiler dans le circuit commercial. Ces produits périmés, potentiellement dangereux pour la santé, étaient ensuite vendus dans les pharmacies à travers tout le pays, y compris dans les régions rurales.

Les médicaments interceptés à Koulikoro étaient destinés à être distribués dans les pharmacies rurales de la région, où ils auraient pu causer des dommages irréparables à la population. Heureusement, grâce à la vigilance des forces de l’ordre, une tragédie a été évitée, et des milliers de vies ont été sauvées. Apres la divulgation de cette affaire, une délégation de la direction général de la pharmacie populaire se serait  rendue à Koulikoro pour l’incinération de la quantité de médicament saisie. Il ont profité de l’occasion pour rassurer la population malienne de la volonté du service de la pharmacie populaire à garantir la santé des maliens.

Une crise de confiance dans le secteur de la santé

Cette découverte a choqué non seulement les autorités maliennes, mais aussi la population, qui place sa confiance dans le secteur pharmaceutique pour se protéger contre les maladies. Les pharmacies sont censées être des havres de sécurité où les patients peuvent obtenir des traitements fiables et sûrs. Cependant, ce scandale remet en question l’intégrité de certaines structures et individus au sein du système de santé.

Il est désormais évident que des complicités existent dans les pharmacies, facilitant la mise sur le marché de médicaments périmés et potentiellement mortels. Le fait que des produits aussi essentiels que les antibiotiques et les antipaludéens soient au cœur de ce trafic, démontre l’ampleur du danger que représente cette pratique. C’est un véritable crime contre la vie humaine, bien plus dévastateur que des attaques terroristes, car il tue lentement mais sûrement.

Une réflexion sur la cupidité et la déshumanisation

Ce scandale révèle également un problème plus profond : la cupidité et le manque de scrupules qui poussent certains à sacrifier la santé publique pour un gain rapide. Cette situation expose le déclin de la morale et du respect de la vie humaine dans la quête effrénée de l’argent. Les auteurs de ces actes doivent être considérés comme des criminels de grande envergure, aussi dangereux que ceux qui fomentent des attaques terroristes.

Des enquêtes à poursuivre

Les autorités doivent poursuivre les enquêtes pour identifier tous les responsables et leurs complices, qu’ils soient à Bamako, dans les pharmacies ou au sein des réseaux de distribution. Chaque acteur impliqué dans cette affaire doit rendre des comptes devant la justice, afin que de telles pratiques criminelles ne se reproduisent plus. La vie humaine doit retrouver toute sa valeur dans un pays où la santé publique devrait être une priorité absolue.

La vigilance de nos forces de sécurité a permis de stopper ce trafic de médicaments périmés, mais cela ne doit pas être un coup de chance. Il est essentiel que le Mali renforce ses mécanismes de contrôle et de prévention pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise. La santé de la population malienne ne doit pas être laissée entre les mains de ceux qui sont prêts à sacrifier des vies pour des profits illicites.

Nayté

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