PM Abdoulaye Maïga lors de sa rencontre avec la classe Politique : « Nous n’allons jamais accepter qu’il y’ait une crise pré ou post-électorale »
Meguetan Infos
L’objectif de cette rencontre du Cadre de Concertation national entre les Partis politiques et le Premier Ministre, Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, le Général de Division Abdoulaye Maïga était de faire le point sur la révision annuelle des listes électorales ; les réformes politiques et institutionnelles et la discussion sur d’autres questions diverses. C’était au Centre de Formation des Collectivités Territoriales le jeudi en début d’après-midi.
Ce cadre de concertation était interrompu depuis un temps à cause de la suspension des activités politiques par le Gouvernement. Sans risque de se tromper on peut dire que les choses commencent à aller entre la classe politique et les Autorités de la Transition. Le premier signe fort de cette évidence est la reprise du cadre de concertation national entre les deux partenaires le jeudi 5 décembre dernier. Certes, il entrait dans la logique de la série de prise de contact du nouveau Premier Ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga nommé le 20 Novembre dernier, avec toutes les couches de la nation, mais au regard de l’engouement qu’il a suscité, l’on peut dire que le pont semble rétabli entre la Transition et les acteurs principaux de la vie politique de la nation.
En effet, cette rencontre a réuni en face du Chef du Gouvernement, la crème des responsables politiques au Mali. Elle a été mise à profit pour faire l’état d’avancement de la révision annuelle des listes électorales et les réformes politiques et institutionnelles dont la modération était assurée par le Directeur Général de l’Administration du Territoire, Abdoul Salam Diepkilé. S’en suivront les échanges.
Dans son discours d’ouverture des travaux, le PM Maïga a déclaré que lors du premier Conseil des ministres après la formation du gouvernement, le Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition lui a remis une lettre de cadrage. Qui comporte huit domaines clés : la défense et la sécurité ; la poursuite des réformes, notamment le secteur de la Justice pour renforcer la lutte contre la corruption, la poursuite des réformes politiques et institutionnelles ; la satisfaction des besoins élémentaires des populations grâce à une économie forte ; l’amélioration de la couverture sanitaire et le développement d’un système de solidarité nationale. S’y ajoutent : l’amélioration du système éducatif et l’emploi, notamment des jeunes ; l’apaisement du climat social ; le renforcement de la diplomatie pour défendre les intérêts nationaux, raffermir les relations de coopération avec les partenaires respectueux de notre souveraineté, protection des Maliens établis à l’extérieur, et la mise en œuvre diligente de la feuille de route de la Confédération des Etats du Sahel (AES). Mais surtout, la création des conditions en vue d’élections transparentes et apaisées qui mettront un terme à la Transition. Pour cela, que la réalisation de ce dernier point requiert une concertation de tous les acteurs impliqués dans le processus électoral, d’autant plus que le Chef de l’Etat a fait de l’inclusivité un principe d’action dans la conduite des réformes pendant la transition.
Pendant les échanges, les invités n’ont pas manqué de féliciter le nouveau Premier Ministre pour la libération de leurs 11 Camarades qui étaient en détention depuis plusieurs mois pour ‘’Opposition à l’exercice de l’Autorité légitime’’.
Concernant l’organisation des élections qui marquera la fin de la Transition, d’ailleurs, lors des échanges, c’est le sujet qui revenait en boucle, le PM Maïga a tenu à préciser qu’ils ne vont jamais accepter qu’il y ait une crise pré ou post-électorale dans la mesure où le Mali est dans une crise sécuritaire. Par conséquent, qu’il faut un temps pour régler toutes ces conditions afin que le scrutin soit le plus transparent, le plus apaisé et le plus inclusif. « Je l’ai dit à l’AIGE, nous allons prendre toutes les dispositions pour aller vite… Mais nous n’allons jamais confondre vitesse et précipitation… C’est la précipitation qui risque de nous conduire à une éventuelle catastrophe… » a-t-il averti. Comprenne qui pourra !
Mariam Sissoko
Le Sursaut