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Plus de 20 000 gardes forestiers sont sortis de la pauvreté dans la province du Jiangsu.

Fang Youhong est garde forestier de l’équipe de prévention des incendies du canton de Jinhu de la ville de Gongqingcheng de la province du Jiangxi. Portant des chaussures en caoutchouc et avec une cruche en acier et un extincteur, il patrouille dans des montagnes et parcourt une trentaine de li (15 kilomètres environ) chaque jour.

Au Jiangxi, 21 500 gardes forestiers comme Fang Youhong sont en première ligne pour protéger les forêts contre les incendies. Ils travaillent assidûment pour protéger les eaux limpides et les montagnes verdoyantes, et sont ainsi sortis de la pauvreté.

Fang Youhong souffre de la hernie discale. Sa vision de l’œil à gauche est atteinte de handicap de 4e degré. Comme sa mère a atteint l’âge avancé et que son enfant était encore très jeune, il a été très pauvre parce qu’il ne pouvait pas quitter sa famille pour travailler.

Comment sortir de la pauvreté? Quelqu’un du canton a postulé au poste de garde forestier pour Fang Youhong en 2016. Il pouvait toucher 500 yuan chaque mois. “Comme le gouvernement prend tellement soin de moi, je vais bien faire mon travail.” Fang Youhong a non seulement consulté des gardes forestiers professionnels du canton pour apprendre comment utiliser l’extincteur, mais tenait aussi un journal de bord de la patrouille. Dans le journal, il a écrit soigneusement et clairement ce qu’il a fait chaque jour et les choses auxquelles il devait faire attention lors des patrouilles.

La province du Jiangxi est une grande province forestière. Les forêts sont dotées des atouts naturels et d’un fort potentiel pour contribuer à la réduction de la pauvreté. L’année dernière, dans cette province, 7 500 gardes forestiers supplémentaires ont été sélectionnés parmi les familles pauvres répertoriées, portant le nombre total de gardes forestiers à 21 500. 530 millions de yuan ont été alloués dans le cadre du transfert de fonds ciblé en vue d’équilibrer les recettes budgétaires entre les régions, de manière à aider presque 70 000 personnes à sortir de la pauvreté. En même temps, la province du Jiangsu a amélioré le mécanisme de compensation écologique des forêts d’utilité publique. En 2019, 1,12 milliard de yuan ont été alloués dans le cadre de compensation écologique, ce qui a représenté le niveau le plus élevé de la région centrale de la Chine. La ville de Ji’an, dans le respect des critères de compensation écologique des forêts d’utilité publique, a alloué 127 millions de yuan l’année dernière. 6 642 familles pauvres en ont bénéficié, à hauteur de 3,6222 millions de yuan.

Il n’est pas facile de mener à bien les tâches de garde forestier. Selon Huang Lianhua qui a souffert de la pauvreté dans le village de Nanmu du comté de Suichuan de la ville de Ji’an. “Je n’ai commencé à travailler qu’après la sélection, le recrutement et la formation.” Quand il s’agit des patrouilles dans des montagnes et de la protection des forêts, tout est extrêmement important, et c’est la raison pour laquelle Huang Lianhua chérit bien ce travail. Il sort pour patrouiller dans les montagnes dès l’aube chaque jour. “Avec ce revenu stable, je n’ai plus peur de retomber dans la pauvreté.”

Grâce aux gardes forestiers qui ont protégé les eaux limpides et les montagnes verdoyantes, des montagnes sont devenues “des banques vertes”.

“Nous pourrons en bénéficier aussi si nous protégeons bien l’environnement.” Rao Ruiyou, garde forestier du village de la baie de Chencun du bureau de Xinhuang du comté de Hengfeng, est très motivé. Grâce à l’aide des cadres chargés de la réduction de la pauvreté, il a commencé l’élevage dans la forêt. Les poulets et les canards fermiers élevés en plein air dans un état naturel sont tellement populaires qu’il ne peut même pas satisfaire toutes les demandes. L’année dernière, le revenu de toute sa famille a dépassé 40 000 yuan. Cette année, le nombre de poulets et de canards élevés a dépassé 500. D’ailleurs, il a transformé la rizière de 2 mu (1 333 m2) en étang piscicole pour élever plus de 100 carpes et carassins. Rao Ruiyou est très confiant : “Les gens veulent une alimentation saine. Les gens dans les villes aiment particulièrement ça. Avec l’élevage à grande échelle, j’ai plein d’espoir pour l’avenir.”

“Si nous n’abattons pas les arbres, nous nous enrichirons.” Les eaux limpides et les montagnes verdoyantes apportent l’or et l’argent. L’année dernière, les camélias à huile de thé à haut rendement dans la province ont dépassé 5 millions de mu (3 milliards m2), dont les camélias de plus de 500 000 mu (333 millions m2) élevés par les familles pauvres, couvrant plus de 1 000 villages. Plus de 220 000 personnes pauvres ont été mobilisées et chaque famille a gagné 2 000 yuan en plus en moyenne.

Avec les montagnes et les rivières bien protégées, les gens vivent mieux. Le parc forestier Jiuxianling de la ville de Gongqingcheng est déjà très populaire sur Internet. Par contribuer à la protection écologique, Fang Youhong est sorti de la pauvreté et a rénové sa maison. En 2019, il a gagné 36 000 yuan. Au printemps cette année, il a cultivé l’arrowroot de l’Asie de l’est sur sa propre rizière d’une superficie d’1 mu (667 m2) et envisageait de le transformer en poudre d’amidon d’arrowroot après la récolte, pour les vendre aux touristes. “Par bien protéger chaque herbe et chaque plante, nous aurons une vie meilleure.”

Dai Linfeng, journaliste du Quotidien du Peuple

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