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Plan d’actions du Gouvernement : un programme « trop ambitieux pour la durée de la transition »

Meguetan Infos

Le Premier ministre, Choguel Kokala Maïga, va présenter ce vendredi 30 juillet 2021, le plan d’action de la feuille de route du gouvernement au Conseil national de transition. Ce plan s’articule autour de quatre axes prioritaires. Il s’agit du renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, les reformes politiques et institutionnelles, l’organisation des élections générales, la promotion de la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité sociale. Cette présentation intervient dans un contexte tendu, avec plusieurs mouvements de grèves annoncés. Les élections présidentielles et législatives sont attendues au premier trimestre de l’année 2022.

 

Le premier axe de ce plan d’action porte sur l’amélioration de la sécurité. A ce niveau, le Premier ministre prévoit entre-autres, de multiplier les opérations « purement militaires ». Des dispositions pour le retour de l’administration dans les zones les plus affectées par la crise sont aussi annoncées.

Les assises nationales de refondation et la création d’un organe unique indépendant de gestion des élections sont prévues autour du deuxième axe. Choguel Kokala Maiga prévoit aussi la relecture de la loi électorale et la loi organique relative aux députés ainsi que la Charte des partis politiques.

Pour le troisième axe portant sur la promotion de la bonne gouvernance, le Premier ministre annonce une « politique de lutte implacable contre la corruption ». Concernant le dernier axe, le chef du gouvernement prévoit l’adoption d’un pacte de stabilité sociale.

Toutefois, cette présentation intervient dans un contexte marqué par une grogne sociale avec notamment le boycott des examens de fin d’année par les enseignants signataires du 15 octobre 2016. Les magistrats aussi prévoient d’aller en grève dans les prochains jours alors que les populations dénoncent l’insécurité et la cherté de la vie.

La présentation du plan d’action du gouvernement à huit (8) mois de la fin de la transition n’est qu’un « leurre pour prolonger la durée de la transition ». C’est l’avis de l’enseignant-chercheur Brehima Mamadou Koné. Selon lui, il est pratiquement impossible d’organiser des assises nationales et de conduire des reformes institutionnelles et politiques dans ce laps de temps.

Source: Studio Tamani

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