Plan d’action gouvernementale : Effacé de la mémoire du Premier Ministre
Meguetan Infos
Sur le plateau de l’ORTM dédié aux membres du gouvernement, Choguel Kokalla Maiga a ignoré sa feuille de route et sa principale boussole au profit des préoccupations personnelles les plus actuelles et pressantes.
Longtemps absent pour raison de santé, le chef du Gouvernement a effectué son retour sur la scène publique en honorant son rendez-vous naguère ajourné. Une tribune où son passage clôture la longue série d’exhibitions des ministres. Au cours de son intervention de 2 heures environ, Choguel Maïga a préféré mettre en avant sa fidélité au Président de la Transition et sa dédicace à la souveraineté du Mali. Certes les grands épisodes de l’année 2023 sont abordés – notamment le référendum qui était un défi pour l’invité du jour. Saluant la jeunesse, par ailleurs, il a noté que des stades verront le jour à l’image de celui de Tombouctou : de nouveaux horizons s’imposaient à la relève du Mali. Histoire de répondre à ses détracteurs sur la biennale artistique à Mopti alors sous le feu des critiques. Choguel estime que le choc des cultures pour l’appartenance commune au 223 doit prévaloir que tout.
Au sujet de la CEDEAO, il réfute toute possibilité de reconnexion avec l’organisation dont il dénonce la mauvaise foi prétextant avoir les preuves dans ce sens. Le boss de la Cité administrative rassure en revanche quant au devenir de l’AES, indiquant que cette alliance est la plus grande richesse de la région. Allusion est ainsi faite à la production d’or où le Mali et le Burkina réunis sur un espace de 02 millions 800 mille kilomètres carrés et près de 80 millions d’habitants pourrait faire la différence.
Le grand oral du Dr Choguel Kokala Maïga aura abordé les urgences mais nullement un planning pour lequel il fut interpellé au parlement. Aucune allusion n’a été au PAG qui comporte pourtant tant de promesses et d’engagements structurels finalement relégués au profit des préoccupations conjoncturelles. La faute peut-être au CNT qui a limité les interpellations, poussant certains membres du gouvernement à des erreurs pour lesquelles ils se devaient de rendre compte à un peuple fortement éprouvé par les défis.
A KEÏTA
Le Témoin