Le gaz butane est l’un des ustensiles de cuisine indispensable pour certaines ménagères et depuis peu il est inaccessible par nos dames. Pour pallier ce manque, certaines décident de jongler avec le charbon qui devient cher.
Depuis un mois, les ménagères s’activent pour en avoir par la croix et la bannière. Il est surtout indispensable en cette période d’harmattan d’où certaines l’utilisent pour chauffer l’eau d’autres pour préparer afin de donner à temps la nourriture aux membres de la famille. Avec cette pénurie due au manque de subvention. Elles se hâtent vers le charbon de bois pour ne pas rester vaines mais le prix de ce dernier prend de l’ascenseur.
Au marché de Boulkassobougou et alentours, le charbon de bois coûte 5 500 F CFA de nos jours contre 4000 ou 3 500f Fau paravent. Et le gaz butane est chargé à 5000 F les 6kg voire plus et 7000 F les 12kg et contre 3 500 F.
Pour ceux qui ont l’habitude de préparer la bonbonne de gaz sont étonnés par le nouveau prix du charbon de bois.
” Vu le prix du gaz, j’ai décidé de jongler avec le charbon de bois afin d’économiser sur ma bonbonne de gaz. Une fois au marché, j’apprends que le sac de charbon est à 5 500 francs. Abasourdie, j’ai fait demi-tour pour aller voir ailleurs, si je trouve moins cher. Mais peine perdue », confie Mme Coulibaly Aïchata Keïta.
Si Aïchata Keïta peut se passer du gaz butane tel n’est pas le cas pour Bato Dramé qui réchauffe l’eau pour toute sa petite famille dont la plupart sont des enfants.
“J’ai fait une semaine sans bonbonne de gaz et les enfants se plaignaient du fait que l’eau n’était pas chaude et j’étais contrainte de me réveiller plus tôt que d’habitude. Alors j’ai remédié à cela en allant recharger le gaz, qui est encore plus rapide et efficace malgré sa cherté. Mon mari a décidé qu’on recharge une seule bonbonne en attendant de recharger le second vu qu’on a deux”. Souligne Bato Dramé.
Par ailleurs, Salimata ne se soucie pas de la pénurie du gaz butane, étant une ménagère qui n’utilise que le bois de chauffage. “Je ne connais le prix du gaz que de par mes amies, qui l’utilisent. Dans ma cuisine, je n’ai que le bois de chauffage avec lequel je fais tout, j’utilise rarement le charbon, le gaz n’en parlons même pas”.
Aïchatou Konaré
Mali Tribune