Ouverture de la session d’avril du CNT hier : 30 projets et propositions de loi seront examinés dont le projet de loi électorale
Meguetan Infos
Le Centre international de conférences de Bamako (CICB) a abrité, le lundi 4 avril 2022, la cérémonie solennelle d’ouverture de la session ordinaire d’avril 2022 du Conseil national de Transition (CNT). Ladite cérémonie était présidée par le président du CNT, Malick Diaw, en présence des autres membres du CNT, du Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga et d’autres personnalités. « Après son installation, le 5 décembre 2020, le CNT entame aujourd’hui sa 2ème session ordinaire d’avril. Elle couvrira une période de 90 jours et aura à examiner, en l’état actuel du tableau des saisines, 30 projets et propositions de loi. Certains de ces dépôts sont essentiels à la refondation de notre pays. Tel est le cas du projet de loi électorale pour l’examen duquel vous voudriez bien accorder une attention particulière car constituant un des piliers de rectification de notre démocratie », a souligné Malick Diaw.
Actualité oblige. Dans son discours d’ouverture, le président du CNT, Malick Diaw, a fait savoir que les pourparlers avec la CEDEAO se poursuivent pour accorder les positions au seul bénéfice du Mali et de la sous-région ouest africaine. « En décidant d’intervenir le 18 août 2020, nous, acteurs militaires, avions déjà sacrifié notre vie pour une cause que nous croyons juste et salutaire pour la survie de notre pays.
Aujourd’hui, plus que jamais, nous sommes déterminés à donner notre vie s’il le faut pour préserver l’intégrité et le renouveau du Mali. Nous ne sommes pas dans cette transition pour le plaisir et nous n’entendons pas non plus la laisser dérouter. Notre souhait le plus ardent est que tous les Maliens se joignent aux autorités de la transition, sous le leadership de Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA pour le sursaut national », a-t-il dit.
Sur les plans militaire et sécuritaire, dit-il, le Mali, à l’instar des autres pays du sahel, reste toujours confronté aux défis récurrents du terrorisme. « Après son installation, le 5 décembre 2020, le CNT entame aujourd’hui sa deuxième session ordinaire d’avril. Elle couvrira une période de 90 jours et aura à examiner, en l’état actuel du tableau des saisines, 30 projets et propositions de loi. Certains de ces dépôts sont essentiels à la refondation de notre pays. Tel est le cas du projet de loi électorale pour l’examen duquel vous voudriez bien accorder une attention particulière car constituant un des piliers de rectification de notre démocratie », a déclaré Malick Diaw.
En outre, il a indiqué que d’autres projets de loi seront examinés par le CNT comme des projets de loi relatifs à la santé, à l’éducation, à la fonction publique, au statut des fonctionnaires de la Police, aux infrastructures et au Code des Douanes, le recueil 2021 du Conseil Economique Social et Culturel.
Par ailleurs, dit-il, le CNT reste disposé à examiner avec la diligence requise, aussi bien au cours de cette session qu’en session extraordinaire, tout projet de texte élaboré par le Gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations des Assises Nationales de la Refondation (ANR). « En outre, diverses activités de contrôle de l’action gouvernementale, des visites de terrain des Commissions générales ainsi que des séances de renforcement des capacités seront au menu de nos travaux.
Sur la base des acquis cumulés lors des sessions antérieures, je demeure confiant quant à l’engagement patriotique de l’ensemble des membres du CNT et de l’Administration à faire également de cette session d’avril une session de confirmation du rôle central du CNT dans le processus de transition.
Sur ce point précis, je voudrais m’adresser solennellement au Premier Ministre pour lui dire qu’indépendamment des évaluations périodiques faites du PAG (Programme d’action gouvernementale), les Maliens veulent savoir exactement l’état d’avancement du processus de transition ainsi que le chronogramme détaillé. Cela est d’autant plus important que c’est au peuple que revient la paternité des conclusions des ANR notamment celles devant aboutir à un retour rapide à l’ordre constitutionnel », a-t-il dit.
Selon lui, les échanges en cours avec la CEDEAO ne devraient en aucune manière constituer un facteur de blocage du processus de refondation au Mali. « Sur cette question, Monsieur le Premier Ministre, vous serez certainement invité à passer devant le CNT, conformément à sa mission de contrôle de l’action gouvernementale, pour des échanges plus approfondis dans un bref délai », a précisé Malick Diaw. Avec une production record de plus de 760 000 tonnes au titre de la campagne 2021-2022, dit-il, le Mali est redevenu premier producteur de coton en Afrique.
Aguibou Sogodogo
Le Républicain