Orange ou la culture de l’arnaque sans fin
Le célèbre opérateur de téléphonie au Mali continue de conforter sa suprématie commerciale aux dépens des consommateurs maliens. On n’ignore les proportions réelles de ses profits annuelles, mais ils devraient générer des ristournes assez conséquentes pour que les hautes autorités du pays s’accommodent de ses dérives et de se taire là-dessus. Celles-ci se traduisent, ces derniers temps, par un retour au galop de l’état défectueux du réseau qui pénalise comme toujours impunément les usagers. Lesquels se procurent des unités au prix d’énormes sacrifices pour n’en profiter que très partiellement à cause de la mauvaise qualité des écoutes.
Ces désagréments ne sont que la partie visible de l’iceberg pour qui sait que les bénéfices générés sur les appels sont de plus en plus relégués au second plan au profit de la vente de «forfaits» d’internet (mobile et fixe). Bien plus que les unités, leur tarification est quasi-incontrôlable et échappe au regard des usagers si bien que le prestataire s’en donne à cœur-joie.
Il s’agit d’un vol à ciel ouvert dont se plaignent nombre de consommateurs étonnés par la vitesse avec laquelle leurs forfaits Orange se consume. Et dire que le phénomène s’accentue à mesure que le format du débit passe d’une Génération à une autre. Mais, puisque ce passage est coûteux et suppose en même temps l’obtention d’une licence d’arnaquer, aucune autorité n’ose lever le petit doigt pour l’arrêter.
Pétition contre le Centre culturel français
Décidément la France est de plus en plus indésirable au Mali. En plus d’être vigoureusement prise à partie par des politiques pour une présumée complicité dans la percée djihadiste, l’ancienne métropole traîne assez d’antipathie pour s’attirer la foudre des citoyens lambda. La vague n’éclabousse pas pour l’heure les citoyens français en visite, mais le moindre symbole qui incarne la France officielle peut faire les frais d’hostilité. En dépit de sa mission spécifique et de sa grande utilité didactique au Mali, l’Institut culturel français ne fait pas exception. De source bien introduite, l’ancien «Centre cultuel français» s’est lancé dans un projet d’extension de son domaine, qui n’est point du goût d’un certain voisinage.
Ledit projet aurait pu vraisemblablement passer sans encombre dans un contexte différent, mais aussitôt annoncé il a provoqué un lever de bouclier inédit à Bamako-Coura avec à la clé une pétition qui ratisse des adhésions par dizaines chez les riverains du Boulevard de l’Indépendance. Pas question de cautionner l’attribution d’une autorisation de construire pour un simple «mur de clôture», expliquent les signataires, au motif que l’Institut excède les dimensions initialement octroyées. Les pétitionnaires excipent ainsi d’un empiètement sur le domaine public, mais la réalité, selon toute évidence, est à chercher dans un sentiment anti-français qui prend corps.
La Rédaction
Source: Le Témoin