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Opération d’enrôlement pour la carte biométrique : Le parcours du combattant

Meguetan Infos

Débutée le 9 janvier dernier, la mise à jour des données Nina prendra fin le 31 mars prochain. Avant cette date butoir, notre équipe de reportage a fait le tour de quelques sites de l’opération.

Pour rappel, dans un communiqué, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile indique que cette opération se poursuivra jusqu’au 31 mars. D’après lui, passer ce délai, au regard des contraintes liées ainsi qu’au respect du chronogramme de production et de remise de la carte nationale d’identité biométrique sécurisée, il sera procédé, systématiquement, à l’impression de ladite carte à partir des données existantes du Recensement administratif à vocation d’état civil (Ravec).

La première mise à jour de ce document est gratuite pour tous. Le département ministériel appelle à la mobilisation générale avant la date buttoir, car tout renouvellement sera payant. Comme pour répondre à l’appel du ministère, nombre de nos compatriotes se précipitent pour pouvoir s’enrôler.

Lundi 6 mars. Nous sommes au commissariat de police du 7e arrondissement de Sogoniko en Commune VI du district de Bamako. Ici dès 4 h du matin des usagers se pointent. Une fois sur place, ils dressent entre eux une liste par ordre d’arrivée.

“Je suis venue tôt le matin, et voilà 6 h passées, à cause du nombre de personnes, je ne suis toujours pas enrôlé“, regrette Safiatou Maïga, couturière. Pis, poursuit notre interlocutrice, certains usagers venus après elle sont parvenus à faire leur opération.

De son côté, Mouctar Coulibaly, menuisier de son état, note l’affluence autour de l’opération. Il estime que le nombre de 120 personnes retenues pour la journée du lundi sont issues d’une foule de plus de 200 individus.

Comme au 7e arrondissement, notre équipe de reportage a tenté de s’entretenir avec les responsables en charge de ces opérations au niveau du commissariat de Sirakoro Méguétana et de la gendarmerie de Faladié. Sans succès. Ces derniers ont demandé de passer par leur hiérarchie.

A la mairie de la Commune VI, l’affluence était au rendez-vous. Cependant, regrette Assétou Diakité, l’opération ne se fait pas conformément à l’ordre d’arrivée. La commerçante poursuit : “Nombreux sont des membres de notre famille qui refusent de venir s’enrôler en raison de la difficulté d’accès“. Elle invite les autorités à multiplier les centres afin de faciliter cette importante opération.

Le chef de l’opération d’enrôlement pour la carte biométrique au niveau de la Commune VI, Salia Sangaré, souligne que son site a rencontré de nombreuses difficultés, notamment avec les usagers. “Ici, bien vrai que la norme c’est par ordre d’arrivée, on est obligé à un moment donné de faire passer les personnes âgées et les malades en priorité. Malheureusement, certains usagers pensent que c’est une question de connaissance“, déplore-t-il.

Notre interlocuteur souligne également l’insuffisance des formulaires de renouvellement. L’Etat nous fournit moins de formulaires, ajoute-t-il. Par ailleurs, le chef de l’opération de la Commune VI signale que son site peut enrôler près de 400 personnes par jour.

Madou Doumbia

(stagiaire)

Mali Tribune

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