Le numerus clausus est la bête noire des étudiants de la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie (FMOS).
La mission de la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie (FMOS) est de former les blouses blanches. Elle est l’une des rares dans laquelle plusieurs nationalités de la sous-région sont présentes. Le nombre d’étudiants ne cesse de croître, et les amphis ne peuvent plus les contenir.
Il est 6 heures dans l’enceinte de la faculté de médecine. L’amphithéâtres de 5000 places de couleur jaune trône au milieu de la cour. Pour y accéder, il faut grimper les marches. Pour éviter cette solution, des malins préfèrent emprunter la porte de derrière équipée de rampe et exclusivement réservée aux handicapés.
L’amphi est plein à craquer. Malgré l’inconfort, Mamoutou Malé, redoublant, « pris par le numérus », comme on dit dans le milieu, promotion 2021-2022, se dispute une place avec un camarade. « J’ai passé la nuit dans l’amphi afin de réserver ma place. Je suis rentré pendre ma douche et il vient occuper ma place et refuse de me la céder ».
Ce genre de dispute est permanent entre les étudiants, chacun se battant pour avoir une place pour suivre les cours. L’effectif à la FMOS ne cesse de croître alors que les infrastructures ne suivent pas le rythme.
Hawa Ouologuem, nouvelle bachelière, se plaint du déroulement des cours. « Je regrette mon choix. Les leçons d’une semaine sont dispensées ici en trois jours. Ici c’est la loi de la rotation : nous sommes répartis en deux groupes et les 6 jours de la semaine sont répartis entre les deux groupes ».
Oumou Fofana
Mali Tribune