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Moussa Sylvain Diakité, 1er vice-président de la femafoot à l’occasion de l’an i du 2e mandat du comité exécutif : “Nier que l’absence de notre président ne constitue pas un handicap serait un manque d’honnêteté”

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“Bavieux Touré est la locomotive du train qui dessert le football malien”

A l’occasion de l’an 1 (29 août 2023 – 29 août 2024) de la deuxième mandature de Mamoutou Touré dit Bavieux à la tête de la Fédération malienne de football (Fémafoot), Moussa Sylvain Diakité, le 1er vice-président, a accepté de dresser pour nous le bilan de 12 mois de labeur pour le développement du football. Bien qu’incarcéré depuis plus d’un an, ce bilan, dit-il, porte la marque du président Bavieux dont la dédicace au football ne date pas d’aujourd’hui. Focus sur 12 mois d’acquis, l’évolution des chantiers. Aucun sujet n’est tabou.

Aujourd’hui-Mali : Un an après la mise en place du bureau de la Fédération malienne de football, quel bilan du comité exécutif pouvez-vous présenter ?

Moussa Sylvain Diakité : Effectivement, cela fait un an que le mandat du comité exécutif a été renouvelé. A quelques exceptions près, ce sont les mêmes personnes qui le composent. Donc, si nous devons parler de bilan, il ne peut être que global. Les grands chantiers qui avaient été ouverts se poursuivent sans relâche.

Les quatre axes déclinés dans le programme 2023-2027 du candidat commencent à être exécutés.

La formation, l’épicentre de ce programme, est en marche depuis les premiers jours du début du mandat. Pour le moment, les entraîneurs et les arbitres ont donné le ton.

Au niveau des investissements, les efforts se poursuivent avec la construction des sièges des ligues régionales. Gao est entièrement terminé, Sikasso et Mopti sont en phase d’achèvement. Dans peu de temps, nous allons lancer les travaux de construction de deux autres sièges de ligue.

Concernant la réforme des compétitions, un pas énorme sera franchi cette saison avec le passage dans le championnat professionnel de 1ère division.

Quant à l’amélioration de l’appui financier en direction des membres, le ton a été donné depuis la saison dernière. Et les clubs de Ligue 1 et les ligues régionales ont vu leurs subventions augmenter sensiblement. Cette cadence sera poursuivie au fur et à mesure que nos ressources augmenteront.

La machine semble tout de même quelque peu grippée en raison de l’absence du président. N’est-ce pas ?

Nier que l’absence du président ne constitue pas un handicap serait un manque d’honnêteté. Même si l’équipe actuelle gère au mieux les activités du football, il n’en demeure pas moins que les choses seraient autrement si Mamoutou Touré était parmi nous. Il faut ajouter que même absent son carnet d’adresses et son influence dans le milieu du football nous servent énormément.

Un message à son endroit en ces circonstances particulières?

C’est toujours de rappeler que tout ce qui arrive à un homme est le fait de Dieu. Il doit avoir le moral et tenir bon.

Qu’auriez-vous pu améliorer dans la gouvernance de la Fémafoot si le président avait joui de toute sa liberté et de la latitude d’action indispensables ?

Vous savez, le rôle d’un leader est toujours essentiel dans un groupe. Bavieux Touré est quand même la locomotive du train qui dessert le football malien. Son absence est toujours un handicap malgré l’effort que chaque membre de son équipe déploie au quotidien pour le rayonnement de notre football.

Un sérieux malentendu sévit actuellement entre la Fédération et des joueurs cadres de l’équipe nationale ? Qu’est-ce que vous avez entrepris pour juguler cette crise ?

Rien n’est facile dans la vie. Comme vous l’avez dit, c’est un malentendu malheureux que certains “oiseaux de mauvais augure” ont voulu amplifier pour en faire une crise afin de déstabiliser le football malien pour des fins inavouées.

Le dialogue a prévalu ; et d’échanges en échanges, le malentendu a été dissipé. En principe, tous les joueurs convoqués par le sélectionneur par intérim répondront présents. Nous profitons de cette occasion pour remercier toutes les bonnes volontés qui ont contribué au dénouement de ce malentendu.

Quelle analyse faites-vous du comportement du football malien sur la scène internationale avec chaque fois des espoirs déçus surtout au niveau de la sélection nationale des Aigles ? Où se situe le problème à votre avis ? Quelles propositions de solutions ?

Tout n’est pas rose dans notre football, mais il faut reconnaître que nous faisons des progrès. C’est vrai notre équipe fanion peine à donner la plénitude de son immense potentiel.

Certainement il y a des choses à améliorer que le comité exécutif avec l’appui du département des Sports tente de trouver, mais les choses ne sont pas faciles si nous ne faisons pas l’union sacrée autour de l’essentiel.

Quels objectifs seront assignés au sélectionneur national, Tom Saintfiet que vous venez de recruter ?

Les objectifs ont été déclinés dans la lettre d’appel à candidature. Le nouvel entraîneur devra qualifier notre pays pour la prochaine Can au Maroc et y atteindre au moins les demi-finales. Il devra aussi nous qualifier pour la Coupe du monde de 2026.

Quel appel lancez-vous aux différents acteurs en vue d’un apaisement du climat social au sein du football malien ?

Si nous voulons réussir dans la construction de notre football et donner de la joie à notre peuple, il faut que chaque acteur fasse l’effort dans ce sens. Il faut que cette crise, entretenue artificiellement par certaines personnes, s’estompe enfin. Notre pays a besoin de sérénités pour se construire.

Avec la création ou la rénovation d’infrastructures sportives, notre pays est apte à recevoir des compétitions internationales. Des motifs de satisfaction et de fierté ?

Nous sommes contents et fiers de ce que nos autorités sont en train de réaliser en termes de mise à niveau de nos stades. La première retombée sera le relèvement du niveau de notre football et deuxièmement cela est un bon point pour postuler à l’organisation d’une grande compétition internationale dans notre pays.

Avez-vous reçu des dossiers pour le poste de DTN ?

Bien sûr que nous avons reçu des dossiers de candidatures au poste de directeur technique national. Un jury a été constitué pour faire le dépouillement et proposer le meilleur candidat au comité exécutif.

Et quel sera son rôle ?

Le rôle d’un DTN est d’aider la Fédération à créer les armatures pour le développement du football national. En fait, le rôle d’un véritable DTN ne s’arrête pas à l’entraînement, il doit travailler à développer le football dans sa gouvernance globale. C’est pourquoi, il doit être un homme “cultivé”.

Est-ce que le Mali dispose des moyens financiers pour s’attacher les services un bon sélectionneur ?

Nous allons faire la politique de nos moyens. Le Mali a plusieurs priorités que nos autorités ont le devoir de gérer au mieux.

Pouvez-vous nous parler de la situation d’Eric Sékou Chelle ?

Ce dossier est en train d’être géré par la Fémafoot et notre ministère de tutelle.

Revenons aux infrastructures sportives, quel est aujourd’hui l’état d’avancement des travaux du Centre technique national ?

Le Centre technique est en phase d’achèvement. Les gros ouvrages sont achevés et nous sommes à la phase de finition. La deuxième phase du projet qui est la construction d’un stade moderne d’environ 12 500 places débutera très prochainement.

Quid de la situation des sièges des ligues régionales ?

La construction des sièges des ligues régionales, un des projets phares du programme du président Bavieux, se poursuit. Celui de Gao n’attend que son inauguration, Sikasso qui avait connu quelques difficultés avec l’entrepreneur, sera fin prêt d’ici un à deux mois ; Mopti est achevé, il est question de faire une clôture pour protéger le bâtiment.

D’ici la fin de cette année, d’autres ligues verront la pose de la première pierre pour leur siège.

Un dernier mot ?

Mettons le Mali, notre bien commun, au-dessus de tout.

Réalisé par El Hadj A.B. HAIDARA

Aujourd’hui-Mali

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