« Moscou ne peut pas se permettre de faire crédit à l’Afrique »
Du 14 au 16 janvier 2018, le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa était envisite officielle en Russie. À cette occasion, le dirigeant de soixante-douze ans, arrivé au pouvoir en 2017 après un coup d’État, a rencontré le président russe Vladimir Poutine et les chefs de grandes entreprises minières, dont le géant du diamant Alrosa. La présence de M. Mnangagwa à Moscou confirme l’intérêt croissant de la Russie pour le continent africain, estime Engin Ozer, africaniste et directeur du centre d’information et d’analyse Golos Afriki (« La voix de l’Afrique »).
LCDR : Le président Mnangagwa a été accueilli en grande pompe à Moscou.Comment l’interpréter ?
Engin Ozer :La solennité de l’accueil réservé au dirigeant zimbabwéen rappelait plus les fastes de l’époque soviétique que les pratiques de la Russie moderne. Sur le continent africain, un très grand nombre de personnes sont diplômées d’universités soviétiques et gardent de bons souvenirs de cette époque.