A la suite d’un incident malheureux ayant coûté la vie à des Mauritaniens sur le territoire malien, Assimi Goïta a échangé avec son homologue de la Mauritanie pour lui apporter sa compassion et celle des Maliens. Aussi, l’ouverture d’une enquête a été faite pour retrouver les coupables de ces crimes en vue de les traduire devant la justice. Pour le moment, « aucune preuve ne met en cause l’armée malienne », précise le gouvernement dans un communiqué.
Pris en tenailles par la Cédéao et l’Uémoa depuis plus de 2 mois avec des sanctions économiques et financières drastiques, le gouvernement du Mali s’est retourné vers d’autres pays frontaliers, non impliqués dans l’application des sanctions dont la Mauritanie, pour continuer à assurer l’approvisionnement de la population. A peine le corridor Bamako-Nouakchott lancé avec pompe, des voix s’élèvent pour dénoncer des exactions commises sur des ressortissants mauritaniens dans la zone frontalière avec le Mali. A la suite de cela, l’ambassadeur du Mali à Nouakchott a été convoqué, le mardi 8 mars, par les autorités locales pour lui signifier un récent assassinat de leurs ressortissants à la frontière entre les deux pays.
Pour le porte-parole du gouvernement, le Mali trouve troublant la survenance de ce genre d’incidents malheureux au moment où la Mauritanie apporte son soutien particulièrement pour l’approvisionnement normal des populations maliennes.
Visiblement ému par cet incident, le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, selon un communiqué du gouvernement, a échangé avec son homologue de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Cheickh El-Ghazouani. C’est ainsi qu’il a présenté sa profonde compassion et ses condoléances les plus émues au gouvernement et au peuple mauritanien, ainsi qu’aux familles des disparus. Le gouvernement du Mali a aussi condamné énergiquement ces actes criminels destinés à porter « atteinte à l’excellente qualité des relations entre les deux pays ».
Par conséquent, l’annonce de l’ouverture d’une enquête a été faite par le Mali en vue de « rechercher et retrouver les coupables de ces crimes odieux pour les traduire devant les juridictions compétentes ».
Néanmoins, le Mali a tenu à préciser qu’à ce stade, aucune preuve ne met en cause les forces armées maliennes (FAMa) « qui respectent les droits humains et agissent toujours avec professionnalisme dans leur lutte contre le terrorisme».
Alassane CISSOUMA
Source: Mali Tribune