Mopti : le massacre d’Ogossagou continue de susciter l’indignation à travers le monde
La recrudescence de l’insécurité et “le massacre” des villageois d’Ogossagou continue de susciter à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, colère et indignation. Des manifestations ont été organisées pour dénoncer ce drame vivement condamné par le conseil de sécurité de l’ONU. Au moment où cinq suspects de cette tuerie ont été arrêtés à l’hôpital de Sévaré et transférés à Bamako, de nombreuses organisations restent inquiètes de la dégradation de la situation humanitaire dans la région.
De nombreuses manifestations ont été organisées à l’intérieur du pays et d’autres sont prévues au début de ce mois d’Avril pour dire “non au massacre des civils” et demander aux autorités la poursuite, l’arrêt et le jugement de tous les auteurs de ce drame.
A Bamako, la manifestation prévue ce samedi 30 mars 2019 a été reportée à la suite de trois jours de deuil national décrété par le Président de la République, ce vendredi 29 mars 2019.
A l’extérieur du pays notamment à Paris, ils étaient un millier à battre le pavé ce samedi 30 mars 2019 pour dénoncer ces tueries au centre du Mali. De la gare Montparnasse jusqu’à l’ambassade du Mali, la diaspora malienne et même africaine a demandé aux autorités maliennes de rétablir l’autorité de l’Etat au centre à fin de mettre fin aux amalgames ,aux injustices et aux assassinats ciblés et en masse.
Mimo Dia est l’organisateur de la marche.
La colère et l’indignation ont également mobilisé de nombreux Maliens en Mauritanie. Ils ont vivement condamné l’attaque, “l’inaction du gouvernement” et la dégradation de la situation humanitaire sur le terrain. Selon des sources locales, ils sont plus de 59 mille personnes à fuir l’insécurité dans la région en 2019.
Pendant ce temps, les enquêtes se poursuivent. Selon des sources militaires, cinq présumés auteurs de ce crime ont été arrêtés et déférés à Bamako.
ST