Mme Maïga Sina Damba, vice-présidente de REFAMP, ancienne ministre : «L’exigence de cette période transitoire est de passer au crible les textes essentiels qui gèrent le Mali »
Maeva palace de Bamako a abrité, le mardi 16 février 2021, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de partage et de validation des propositions de réformes de REFAMP (Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires) et de REJEFPO (Réseau des Jeunes Femmes des Partis politiques et des Organisations de la société civile) avec les organisations de la société civile. Cet atelier de deux jours organisé par le REFAMP et le REJEFPO avec l’appui financier de National Democratic Institute (NDI) a pour objectif de renforcer et valider les documents et les propositions de réformes faites par le REFAMP, le REJEFPO et d’autres organisations de la société civile. Au cours de la cérémonie d’ouverture des travaux de cet atelier, la vice-présidente de REFAMP, Mme Maïga Sina Damba, ancienne ministre, a fait savoir que l’exigence de cette période transitoire est de passer au crible les textes essentiels qui gèrent le Mali et qui doivent tenir compte de l’évolution de l’environnement institutionnel, économique, socio politique et culturel.
La cérémonie d’ouverture de cet atelier de deux jours était présidée par la vice-présidente de REFAMP, Mme Maïga Sina Damba, ancienne ministre, en présence du Directeur résidant du NDI au Mali, Dr. Badiè HIMA et d’autres personnalités. Dans ses mots de bienvenue, le directeur pays du NDI, Dr. Badiè Hima, a fait savoir que son organisation met en œuvre depuis 2018 un programme dénommé « EMERGE » qui a pour objectif d’accompagner les acteurs et les initiatives de gouvernance et de reformes. Selon lui, c’est la société civile malienne qui doit prendre le devant des choses. A sa suite, la vice-présidente de REFAMP, Mme Maïga Sina Damba, ancienne ministre, a précisé que ces deux journées seront consacrés au partage et à la validation des résultats issus de l’analyse d’importants textes qui feront l’objet d’une analyse approfondie pendant cette transition avant d’être adoptés par le peuple malien. Il s’agit entre autres, dit-elle, de la constitution de février 1992, la loi organique concernant les députés à l’Assemblée nationale, la charte des partis politiques, la loi électorale, le découpage territorial, les réformes de la justice, les réformes de la sécurité, la décentralisation, etc. A ses dires, le Mali traverse une crise ayant conduit à la démission du Président Ibrahim Boubacar Keita, de son gouvernement et de l’Assemblée nationale. «Une transition est mise en place sous l’égide de la Cedeao avec la désignation d’un président de la transition, la nomination du premier ministre et des membres du gouvernement, la désignation des membres du conseil national de transition pour préparer la passation du pouvoir après des élections crédibles et transparentes aux nouvelles autorités au bout de 18 mois. L’exigence de cette période transitoire est de passer au crible les textes essentiels qui gèrent le Mali et qui doivent tenir compte de l’évolution de l’environnement institutionnel, économique, socio politique et culturel. Les chocs et les périodes de transition sont des occasions de remise en question et de changements profonds pour un pays. Il faut reconnaître que les enjeux et les intérêts multiples et divergents des acteurs clés risquent de confiner au second plan la nécessité de préserver les acquis en matière de genre », a déclaré Mme Maïga Sina Damba. Elle a fait savoir que le processus offre aussi des opportunités qu’il faut saisir. « Pour ce faire, nous devons nous tenir les mains, travailler ensemble pour constituer une force de changement et de persuasion, l’existence de la loi 052/15 promouvant le genre dans les fonctions nominatives et électives, la ratification d’instruments juridiques régionaux et internationaux signés et ratifiés par le Mali font parties de ces opportunités à saisir qui donnent force et légitimité aux femmes du Mali », a-t-elle conclu.
Aguibou Sogodogo
Source: Lerepublicainmali