Mme Fadima Alzahra Touré, initiatrice de “Bamako ville lumière” : “J’ambitionne d’illuminer toutes les villes du Mali dans un ou deux ans”
Meguetan Infos
Depuis cinq ans déjà, les grandes artères de la capitale malienne brillent de toutes les couleurs à l’approche des fêtes de fin d’année. Elles deviennent lumineuses et accueillantes grâce aux magnifiques décorations. Cette belle initiative est le fruit d’une collaboration entre la mairie du district de Bamako et la société “Dana Groupe”, dirigée par Mme Sissoko Fadima Alzara Touré, mère de cinq enfants. La Miss ORTM-1994 nous a reçus chez elle le mardi 21 décembre 2021 pour nous édifier sur le projet “Bamako ville lumière”.
Aujourd’hui-Mali : D’où vous est venue l’idée du projet “Bamako ville lumière” ?
Fadima Alzahra Touré : L’idée de Bamako ville lumière m’est venue au cours de mes voyages à l’étranger où je voyais les capitales décorées, illuminées pour les fêtes de fin d’année. Je me suis dit pourquoi pas chez moi au Mali. C’est ainsi que j’ai initié le projet.
La réalisation d’un tel projet est difficile sans partenariats, qui sont vos partenaires en l’occurrence ?
Quand on parle de ville lumière, on parle d’argent et de matériels professionnels qui coûtent très chers. C’est grâce à nos partenaires qu’on arrive à illuminer les villes.
On est à notre cinquième année, le système est que j’ai signé une convention avec la mairie du district de Bamako pour pouvoir illuminer la ville pendant les fêtes de fin d’année et même pendant d’autres fêtes. C’est sur ce schéma que j’ai rapproché certaines régions et d’autres m’ont rapproché aussi pour une convention similaire. L’objectif de ville lumière est d’arriver à décorer toutes les villes de toutes les régions du Mali.
Peut-on avoir une idée du coût global de ces travaux ?
Le coût dépend des travaux parce qu’on ne se limite pas seulement à Bamako, il y a des régions aussi. D’année en année, ça dépend du nombre de villes à décorer. En termes d’achat de matériels, chaque année je dépense une centaine de millions de FCFA.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face dans cette activité ?
Chaque année comporte son lot de difficultés et elles sont généralement d’ordre technique et financier comme pour tout entrepreneur. Mais, on arrive à les gérer au fur à mesure.
Avec cinq ans d’existence, quel bilan tirez-vous de cette entreprise ?
Un bilan de satisfaction, de joie et de fierté parce que quand je vois comment c’est perçu par la population pendant ces périodes, leur joie et leur bonheur constituent ma plus grande fierté.
En tant qu’une femme mariée, comment arrivez-vous à concilier votre vie familiale et professionnelle ?
Ce n’est pas toujours évident, mais moi j’ai beaucoup de chance. J’ai un époux compréhensif et des enfants qui sont nés dedans. Ils savent qu’ils ont une mère qui travaille et qui a besoin de s’épanouir dans son boulot. Donc, ils me facilitent beaucoup la tâche.
Quelles sont vos ambitions pour les jours à venir ?
Mes ambitions c’est d’aller de l’avant en rencontrant d’autres régions du Mali et en essayant de trouver un consensus pour qu’on arrive à illuminer dans un ou deux ans tout le Mali.
Pouvez-vous nous présenter “Dana Groupe” ?
“Dana Groupe” est une entreprise qui travaille dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP), l’import-export, l’éducation et aussi dans l’agroalimentaire.
En cette veille de fêtes de fin d’année, avez-vous un message à l’endroit de la population malienne ?
Je souhaite une très belle année 2022 à tous et à toutes. Je souhaite qu’on l’aborde avec plus de sérénité, de confiance, de joie, de paix et de santé. Je ne souhaite que de bonnes choses pour tout le peuple malien.
Réalisé par Marie Dembélé
Aujourd’hui-Mali