Mise en œuvre de l’Accord pour la paix : la CMA réclame une « réunion d’urgence dans un lieu neutre… »
Meguetan Infos
L’ex-rébellion sollicite de l’Algérie et les autres médiateurs internationaux une « réunion d’urgence dans un lieu neutre », pour examiner l’Accord pour la paix dans le nord du Mali dont elle a dénoncé récemment la déliquescence. C’était à travers une correspondance adressée au ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtan Lamamra.
Dans ce texte signé par son président Alghabass Ag Intalla, elle sollicite une réunion d’urgence avec l’ensemble de la médiation internationale dans un lieu neutre. A l’issue d’une réunion de son bureau exécutif tenue entre le mercredi 7 et le vendredi 9 décembre 2022 à Kidal, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a dénoncé « la déliquescence avérée de l’Accord de Paix que les raisons soient événementielles ou subtilement planifiées et s’inquiète à juste titre des conséquences forcément néfastes sur tout le processus. »
Au lieu d’indépendance, l’accord que les rebelles ont signé en 2015 avec les groupes armés pro-gouvernementaux et l’Etat malien prévoit plus d’autonomie locale et l’intégration des combattants dans une armée dite reconstituée, sous l’autorité de l’Etat. Son application demeure de plus en plus fragmentaire.
« Ce constat déplorable mesuré à l’aune de l’importance de cet accord pour un retour de paix définitif et durable au Mali, il est regrettable d’avouer après 7 ans de sa signature pâtit incontestablement du manque évident d’engagements efficients de deux parties capitales pour sa mise en œuvre, à savoir les gouvernements successifs du Mali, de la Médiation et la communauté internationale, garants de son application intégrale », explique la CMA.
Selon la Coordination des Mouvements de l’Azawad, les parties garantes de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger sont dans l’obligation politique et morale de jouer de façon pleine et efficiente leur rôle, afin d’éviter une rupture définitive des engagements pris entre elles. La CMA a aussi invité à la tenue d’une consultation dans les plus brefs délais en un lieu neutre entre elle et les garants de l’Accord afin de déterminer définitivement de l’avenir de l’Accord.
La CMA se dit « reconnaissante des efforts déployés par la médiation internationale conduite par l’Algérie et ayant abouti à la signature de l’Accord depuis bientôt huit ans ».
« Il est regrettable d’avouer que l’accord de paix pâtit incontestablement du manque évident d’engagements efficients des parties capitales pour sa mise en œuvre, à savoir les gouvernements successifs du Mali, la médiation algérienne, et la communauté internationale garante de son application intégrale », peut-on lire dans cette correspondance.
Solo Minta
Tjikan