Les observateurs reconnaissent le rôle clé d’infrastructures électriques modernes dans le développement du Mali. Or, malgré les efforts consentis pendant des décennies, les infrastructures et les services électriques restent inefficaces, peu fiables et inéquitablement répartis.
Le Mali subit une crise énergétique. La société Energie du Mali (EDM) n’arrive pas à couvrir les frais de fonctionnement et, a fortiori, d’entretien et de développement du réseau. L’augmentation des capacités de production n’est pas parvenue à suivre le rythme de la demande ; et les infrastructures existantes se dégradèrent, provoquant des délestages chroniques. Cette instabilité de l’alimentation électrique, conjuguée à des affaires de corruption, a accru la défiance de la population vis-à-vis de la compagnie d’électricité et déclenché récemment des réactions de réprobation aux lendemains des révélations de la ministre chargée du secteur relatives entre autres à des détournements de carburant.
Face à cette crise persistante de l’énergie, les efforts se résument à un regain de soutien lancé par le gouvernement. Les nouveaux plans vont effectivement intégrer les leçons des précédentes tentatives. Dans le cas présent, ces efforts privilégient surtout les aspects techniques, et financiers : il s’agit de de tourner dos au diesel comme source d’énergie, en lui préférant le nucléaire et l’énergie solaire.
Un groupe d’experts russes est attendue dans deux semaines pour une évaluation de la situation en vue d’apporter à court terme une solution. L’information a été donnée le week-end dernier par le ministre de l’Industrie et du Commerce à l’issue d’une entrevue avec le vice- ministre russe du Commerce en visite au Mali.
La Rédaction