Mauvaise gestion à SOS Villages d’Enfants Mali : Le Directeur général décrié
Les autorités maliennes vont-elles prendre des mesures pour démasquer la machine à piller des Villages d’Enfants SOS Mali? En tout cas, le jeu en vaut la chandelle, rien que de part les pratiques d’outre-tombe qui ont cours dans le service du Directeur de cette association professionnelle, en la personne de M. Wandé Diakité.
Depuis l’arrivée de Wandé Diakité à la tête de l’Association Malienne des Villages d’Enfants SOS Mali, la mauvaise gestion des ressources humaines et financières et bien d’autres phénomènes jugés diffus sont devenus courants au niveau de cette organisation. Et si les autorités maliennes pouvaient ordonner, sans complaisance ni parti pris, la vérification de fonds en comble de la Direction du Village d’Enfants SOS Mali, on devrait, peut-être, découvrir un grand réseau de mafieux savamment monté en vue de saccager les fonds de l’association.
Témoignages bouleversants
L’ensemble des cadres et travailleurs de cette association professionnelle de renom dénoncent une « mauvaise gestion » du Directeur national, Wandé Diakité. C’est dans ce sens qu’ils ont élaboré un mémorandum qui sera remis bientôt à qui de droit. Objectif : dénoncer un mal anonyme reçu par le personnel et des injures proférées à l’encontre de certains responsables. Les travailleurs révèlent des « insuffisances » au niveau de la gouvernance du dirlo de la structure qui se caractérisent, selon eux, par un « totalitarisme d’une autre époque » et expriment leur totale réprobation vis-à-vis des « disparités criardes » et du « régionalisme » constatés au sein du service. Les travailleurs de la boîte désapprouvent le « comportement irrespectueux, narguant et arrogant de leur directeur général et d’une certaine catégorie de membres du Conseil d’Administration ».
À la suite de ces condamnations retenues dans ce mémorandum, les travailleurs demandent le départ illico du directeur général, Wandé Diakité, et la dissolution pure et simple du Conseil d’Administration.
Les dénonciations des travailleurs de l’Association Malienne des Villages d’Enfants SOS concernent aussi la mauvaise communication du dirlo, Wandé Diakité, avec ses collaborateurs. À en croire les travailleurs, il peine à se faire accepter du fait de son « arrogance » et son manque de respect des autres : écarts de langage et violences verbales, vis-à-vis, de ses collègues ; menaces de licenciement ; délation ; calomnie, médisance etc.
Par ailleurs, les travailleurs expliquent que le dirlo Wandé Diakité, utilise les moyens de SOS Villages d’Enfants Mali, à d’autres fins (mission de la Jeune Chambre Internationale à Mopti ; festival du Niger ; rencontre des rappeurs dans la région de Ségou…). Autrement dit, même s’il y a décaissement, c’est sans rapport avec les besoins réels du service.
Plus grave encore, le Dg Wandé, selon les travailleurs de SOS Villages d’Enfants Mali, n’a pas d’amour pour les enfants et jeunes SOS. Car arguent-ils : « il peut faire plusieurs tours aux villages, sans visiter une seule famille SOS ». Et comme si cela ne suffisait pas, les travailleurs attestent que l’empêchement des collaborateurs à atteindre les objectifs professionnels, n’est pas de nature à tempérer les curiosités de leur dirlo, Wandé Diakité. Ces empêchements vont de l’arrêt des missions de supervision dans les Programmes de renforcement de la famille (PRF) en passant par l’arrêt du processus de recrutement de l’Assistant-Ressources Humaines pour ses propres intérêts de dirlos de SOS Villages d’Enfants Mali.
En plus, les travailleurs de la structure dénoncent l’application systématique des attributions de marchés, en violation flagrante des procédures de passation. Dans ce processus, le Comité d’achat est contourné pour certaines dépenses et les marchés sont attribués, directement, à des fournisseurs qui apportent, eux-mêmes les factures concurrentielles. Et les prestataires qui rentrent dans ce jeu sont, entres autres, FAMID ; SOKOA ; TANCIA ; TESSOUGUE CONSTRUCTION ; HOTEL LES COLONNES et AUDACITY.
SOS Villages d’Enfants ou les « Entreprises Wandé »
En un mot comme en cent mots, les travailleurs de SOS Villages d’Enfants Mali sont unanimes que leur dirlo, Wandé Diakité, n’honore pas du tout leur organisation. Au motif qu’il est une personne déloyale et d’une duplicité hors pairs. Et l’organisation des festivités de l’Association en est la parfaite illustration.
Cependant, pour sauver leur structure et l’avenir des enfants, les travailleurs de SOS Villages Mali ont adressé, officiellement, une lettre au Conseil d’Administration de l’Association pour exiger, purement et simplement, la révocation de leur dirlo, Wandé Diakité. Car décrient-ils : « nous ne sommes plus prêts à travailler avec lui pour perte de confiance ». Toutefois, ils attendent une réponse urgente du Conseil d’Administration et se réserve le droit, en cas de non satisfaction, d’engager des actions concrètes pour la satisfaction de leurs revendications.
C’est dans ce sens que nous avons tenté d’avoir un entretien avec le directeur national de SOS Villages d’Enfants Mali, Wandé Diakité, dans la matinée du lundi dernier. Mais ce fut peine perdue.
Décidemment, SOS Villages d’Enfants Mali est en proie à une situation jamais égalée. En premier lieu, l’éthique et la déontologie sont foulées au pied depuis des lustres. L’arrivée du dirlo Wandé Diakité a permis une réglementation des pratiques frauduleuses au niveau de cette organisation. En bloc. Normalement, la réglementation engendre l’application rigoureuse des normes, mais on assiste, aujourd’hui, à un népotisme et une magouille sans précédent.
À qui profite ce genre d’activités mafieuses? Et tout le monde s’interroge actuellement si les partenaires de l’Association ne seront pas roulés dans la farine. (Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions. Gardez votre souffle).
En tout cas, voilà une situation qui loin de troubler l’ordre public (comme rapporteraient les maffiosi de la république), sonnerait comme une véritable alerte aux oreilles de nos dirigeants. Si en réalité le régime veut aller loin, il ferait mieux de tirer au clair les affaires en cour au niveau de l’Association Malienne des Villages d’Enfants SOS. Sa crédibilité en dépend aussi, même si il peut cacher d’autres affaires managées par des proches. Sauf s’il veut à l’instar de certains responsables de l’administration d’État devenir une menace pour la famille et l’enfance au Mali.
Affaire à suivre, donc.
A. Diallo
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