MALI: VERS L’INTRODUCTION DE L’HOMOSEXUALITÉ DANS NOTRE PROGRAMME SCOLAIRE
Un document relatif à l’enseignement d’éducation sexuelle à l’école primaire circule sur les réseaux sociaux depuis le 14 décembre dernier. Le document d’une dizaine de page, qui n’est pas daté, prévoit d’enseigner à des élèves de 5ème et 6ème année des cours d’éducation sexuelle. Si pour les initiateurs, le document n’est qu’un avant projet, il suscite déjà beaucoup de protestations.
Les autorités scolaires confirment la véracité de ce document qui circule sur le web. Pour elles, cet avant projet ne contient aucun problème pour les enfants.Pour les participants à l’élaboration du document de base, l’idée de cet avant projet émane du ministère de l’éducation.«Nous nous sommes rassemblés pour faire les modules et le guide» explique Mahalmoudou Maïga du Centre d’Animation Pédagogique de Ségou, avant d’ajouter qu‘« il y a eu des activités auxquelles ils n’ont pas participé, comme l’intégration du contenu dans le programme ».
Selon du ministre de l’éducation sur l’ORTM, l’objectif de ce document est d’informer les enfants sur la sexualité. Selon Abinou Temé, cela va aider les enfants à éviter les grossesses précoces et les maladies sexuellement transmissibles. « Il y a un souci du service de l’éducation de donner une information saine sur la santé de la reproduction pour que les enfants connaissent leur corps et qu’ils ne soient pas exposés à des grossesses précoces, aux maladies sexuellement transmissibles » affirme le ministre. « En aucun moment, il ne s’agit de l’homosexualité ou la prostitution » ajoute-t-il.
En revanche, certains modules dans ce document comme l’enseignement des relations amoureuses ou encore l’acceptation de l’homosexualité inquiètent l’association des parents d’élèves et étudiants. « On ne serait pas d’accord avec ça. En tout cas il y a une autre manière d’enseigner ça à nos enfants sans passer par ces méthodes très directes » explique Djoukamadi Sissoko, membre de l’APE. Selon lui, cette méthode « pousse plus tôt l’enfant à aller faire du n’importe quoi ».
Ces débats interviennent au moment où plusieurs spécialistes de l’éducation pointent du doigt l’inadéquation du programme d’enseignement avec les réalités du pays.
A Bamako, la population reste reste dubitative sur l’importance d’enseigner des cours sexuelle aux enfants. Si certains pensent qu’il faut catégoriquement abandonnercette mesure, d’autres en revanche préconisent l’utilisation des méthodes traditionnelles.
Source : studiotamani
NB :
le titre modifié par la rédaction de Malijet.co