Mali : Tous les indicateurs sont là pour éviter le pire
Le cauchemar ne semble pas être fini après cette violente attaque occasionnant la perte en vies humaines, avec plus de 20 soldats maliens tués, environs 17 blessés, des véhicules brûlés, d’autres emportés. C’est une perte énorme pour la République du Mali dans un camp tenu par 200 hommes, selon les premières informations reçues.
Des familles endeuillées, d’autres soucieuses du rétablissement rapide des blessés, bref le peuple malien en deuil.
Les médias occidentaux parlent déjà d’un homme connu de nos services de sécurité, un déserteur, bras droit actuel d’Iyad, Ba Ag Moussa, ou Bamoussa Diarra. Cette information est un indicateur pour nous pour ne pas commettre les mêmes erreurs du passé. L’intégration et la réintégration des “ex-rebelles’’ est un point annoncé dans l’accord pour la paix déjà décrié dès la phase des pourparlers. Le gouvernement a fait la sourde oreille et a engagé le peuple malien dans un accord qui ne reflète pas du tout son souhait quand à la gestion de la crise…
Des privilèges, des concessions, des injustices, des inégalités sont des choses que le gouvernement fait à la nation malienne ; il a réussi à diviser ce peuple en créant des citoyens de 1re zone et de seconde zone et cela, sous un prétexte fallacieux d’impuissance et d’incompétence: ” aucun sacrifice n’est de trop pour la paix…”
En revenant sur l’attaque portant la signature de Bamoussa, cela ne suffit pas à indiquer non seulement au gouvernement et aux partenaires que le Mali adopte une politique foireuse pour la gestion de la crise…
Il est clair que l’on ferme explicitement les yeux sur la nature des hommes d’en face…
Ils sont hybrides et les souvenirs récentes le prouvent à suffisance avec le changement de nom des mouvements et autres démarches dans ce sens.
Du Mnla au Mujao, du Mujao à Aqmi, de Aqmi au MAA, Hcua, etc. pour se retrouver avec la CMA autour de la table des négociations.
Ces énergumènes du Mnla n’ont jamais débraillé avec les terroristes, on se voile la face à faire le distinguo entre ces mouvements qui ont flirté ensemble pour mettre le Mali à terre.
Il n’est écrit sur le front d’aucun combattant qu’il n’est pas terroriste.
L’intégration et la réintégration de ces gens serait faire rentrer le loup dans la bergerie. Le Mali est victime de la trahison de certains enfants qui ont eu à poignarder leur frère d’arme dans le dos. La énième bêtise va se répéter en 2019 et le risque de voir des colonels, capitaines et mêmes généraux dans l’armée malienne est possible.
Cette attaque devrait être un signal fort pour le gouvernement à revoir la politique de réintégration et d’intégration qui est même devenue un business à ciel ouvert…
Ibrahima be