L’arrêt de travail de 72 heures décrété du Syndicat national des banques, assurances, établissements financiers, micro finances et commerces du Mali (Synabef), a été suivi à Bamako. Seule la Banque de développement du Mali (BDM-SA) s’est désolidarisée du mouvement.
Notre équipe de reportage en a fait le constat sur le terrain : l’arrêt de travail est effectif dans la quasi-totalité des structures affiliées au Synabef. Au niveau des banques, seulement les guichets automatiques sont en service. Mais souvent, sans argent. Une situation pénible pour la clientèle, à l’image de Koniba Diamoutène qui venait pour faire une opération. Problème : le guichet automatique est vide. «Je venais faire une opération pour payer mon loyer. Mais je constate que le guichet n’est pas alimenté. C’est une situation compliquée à cette veille de la fête», déplore l’enseignant.
Dans les banques, assurances, établissements financiers ou stations services, l’ambiance est morose. Seuls les agents de sécurité sont au poste. «Vous ne pouvez pas entrer. Pas de travail aujourd’hui. Le service est en grève», lance un vigile d’une banque de la place à un client qui visiblement n’était au courant de ce débrayage. Selon un syndicaliste que nous avons rencontré au siège du Synabef, l’arrêt de travail est effectif sur l’ensemble du territoire national.
Ce débrayage est la réponse du Synabef à la mise sous mandat de dépôt de son secrétaire général. «Cette arrestation fait suite à une plainte introduite par un syndicaliste d’une banque. Il accuse notre camarade de faux et usage de faux dans le cadre de la mise en œuvre d’un nouveau bureau. Pour l’instant, c’est ce qu’on nous a dit», confie un membre influent du Synabef. Cette grève qui est à sa première journée paralyse déjà plusieurs secteurs.
Babba COULIBALY
L’Essor