Au moment où notre pays, sur le chemin de l’honneur, est sous les feux croisés de l’impérialisme occidental, nous assistons ce vendredi 3 juin, à la sortie insolite d’un groupe de femmes, pour défendre « leur bon droit ».
Il s’agirait de dénoncer l’impunité de « crime de mort perpétrer fréquemment par les hommes contre leurs conjointes ». J’ai été scandalisé par cette plainte tout comme je l’ai été quand j’apprenais qu’en France une femme tombe toutes les trois minutes sous le coup de son mari. J’ai été beaucoup plus surpris à voir le prolongement de cette plainte chez nous, au mali. J’ai eu dans les précédents articles l’occasion d’expliquer que cette réalité se justifie dans la plupart des sociétés occidentales. Ces sociétés ont foulé au pied le mariage en tant qu’institution. Dans ces sociétés, les féministes se sont arrogés des droits extravagants comme par exemple celui pour la femme mariée de disposer librement de son corps. Certains époux spoliés de leur premier droit conjugal par des conjointes vagabondes, qui n’ont d’autre choix que d’exercer la violence. Aussi, on refuse de reconnaître au mariage son caractère restrictif en matière de sexualité. Au contraire, même des lois encouragent la prostitution et la marchandisation du corps de la femme. Voyez-vous, la pornographie et l’érotisme se glissent sous toutes sortes d’activités, à côté de toutes images affichées. Dans les téléphones, tout ce qui devait choquer les bonnes mœurs passe dans la banalité quotidienne. Le malaise des femmes occidentales en matière de respect, de considération, de bons traitements…, se justifie. Elles sont en train de récolter ce que leurs sociétés ont semé pour elles. Ces anciens colonisateurs, depuis les rapports de leurs premiers explorateurs, ont conclu que nous ne devons exister que pour eux ; que nous ne devons être que ce qu’ils veulent que nous soyons. Après nos indépendances illusoires, leur tâche se poursuit et se trouve facilitée par une partie de nous-mêmes irrémédiablement acquise à leur cause. On dit qu’en France, toutes les trois minutes une femme tombe sous le coup de son mari.
Je demande au fameux groupe qui sort ce vendredi d’établir des statistiques comparatives en la matière. J’avoue que je distingue au Mali deux catégories de femmes : les femmes de rues et les femmes de foyers. Les secondes se constituent de femmes bien éduquées, pétries des vertus cardinales de la tradition ou de la religion (vertus qui se confondent d’ailleurs dans l’ensemble). Ces braves femmes qui vivent dans l’humilité et l’abnégation, sont le socle de l’épanouissement de la famille et de la société. Quant aux premières, elles ont gouté l’appât de l’argent et ont pour références ces femmes extravagantes des sociétés en putréfaction. Nos sociétés traditionnelles comme nos grandes religions accordent beaucoup de respect et de considération à la femme. Prenons par exemple l’islam qui est ma religion. Qui, mieux que le prophète Mahomet (PSL), accorde droits, considérations et respects à la femme ? Que les féministes sachent que ce n’est pas en exhibant le corps et l’organe génital que l’on honore la femme ! Au contraire. En m’inspirant de ma religion et de mes traditions, j’ai écrit dans un article que l’organe génital de la femme en tant que laboratoire de la procréation a quelque chose de sublime et de sacré. Il ne doit pas être banalisé et bafoué. Dans le même article, j’ai fait ressortir toute l’importance que nos aïeux accordaient à la fidélité conjugale. Quand un garçon quittait le village pour une aventure (même la guerre), sa mère l’accompagnait à la porte du vestibule. Elle le comblait de bénédictions en jurant sur sa fidélité conjugale. Si l’exactitude était au rendez-vous, l’enfant avait la garantie d’un sort favorable en toutes circonstances. Même sous les feux de la guerre, l’enfant jouissait d’une protection mystique, il s’en sortait. Cela est mainte fois prouvé.
Pour revenir au plaidoyer des fameuses marcheuses de ce vendredi, je leur apprends que de très nombreux hommes sont assassinés ou réduits à l’impuissance sexuelle par leurs épouses, dans le silence. Ce sont elles qui préparent et détiennent tout ce que l’homme mange et boit. Il est impossible de déceler et de quantifier ces crimes car, tout se passe inaperçu. L’on sait que chez nous, certains regroupements féminins sont un terrain privilégié où le commérage, la calomnie, la médisance…, font rage. Ce sont ces femmes qui défilent chez les marabouts et les féticheurs. « Les mauvais livres ne font pas condamner toute la littérature ». Je ne peux pas terminer sans rendre un hommage infini à toutes ces braves femmes qui, dans l’humilité et la discrétion, assainissent leurs familles au quotidien. Que Dieu leur accorde le bonheur éternel dans le paradis.
Elhadj Drissa DOUMBIA
Écrivain domicilié à yirimadio, Bamako
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