ACTUALITÉSsociété

Mali : Pourquoi l’ancien premier, Moussa Mara, est placé sous contrôle judiciaire ?

Meguetan Infos

L’un des rares élus du Mali  à avoir publié en tant que Maire et député de la commune IV son patrimoine, la réputation de l’ancien premier ministre, Moussa Mara, est  entachée aujourd’hui à cause d’une affaire foncière  dont son nom est couramment cité. 

Il  est désormais placé sous  contrôle  judiciaire  et sommé par la justice de se présenter au tribunal chaque jeudi.  Le lundi dernier, les rumeurs de l’inculpation de l’ancien édile de la commune IV du district de Bamako sont montées d’un cran sur les réseaux sociaux.  Ce, après sa sortie d’une audition au pôle économique et financier de Bamako.  Des sources judiciaires  et plusieurs  journaux rapportent que  l’ancien premier ministre a été inculpé pour « faux et usage de faux » suite à une plainte d’un particulier. Il s’agirait, selon des sources, d’une présumée malversation financière  dans l’affaire du Titre Foncier numéro 4966  qui appartient au Dojo du Camp para de Djicoroni Para situé en commune IV du district de Bamako, dont les faits remontent au moment où Moussa Mara était à la tête de cette municipalité. L’ancien premier ministre aurait été plusieurs fois auditionné au pôle économique sur la gestion de cette affaire avant d’être inculpé et placé sous contrôle judiciaire. La justice l’aurait même sommé, selon des indiscrétions, à se présenter à chaque jeudi jusqu’au terme de cette procédure.

«  Faux »,  rejette Amidou Doumbia,  membre du bureau exécutif du parti Yelema, qui dément les allégations relatives à l’inculpation. « Moussa m’a confié au téléphone qu’il n’est pas placé sous contrôlé judicaire », précise ce proche de Moussa Mara qui ajoute que c’est une affaire foncière  qui remonte en 2013 au même moment  que  l’ancien maire de la commune IV était déjà membre du gouvernement.  Ces propos sont corroborés par le principal accusé chez nos confrères du confidentiel Afrique.  Selon lui,  il a été convoqué le lundi dernier au pôle économique  pour s’expliquer par  rapport au dossier  qui remonte à la  gestion de la mairie en 2013.  Et de poursuivre que « c’est  un individu qui a porté plainte contre moi il y a de cela quelques années, un dossier dont l’instruction est en cours. Cet individu me reproche en tant que maire d’avoir pris sa parcelle pour l’octroyer à un autre. Il se fonde sur une décision de la mairie que j’aurais signée en août 2013. Sauf, que la décision en question fait référence à un événement d’octobre 2013 et je n’ai pas manqué de le faire remarquer au juge ».

L’ancien premier et certains de ses proches  dénoncent « une  décision manipulée ».  Moussa Mara dit de rien se reprocher et exprime sa disponibilité à  faire avancer l’enquête sur ce dossier foncier. D’ailleurs, il s’est rendu le lendemain de sa convocation à Nioro du Sahel chez le chérif Bouyé Haïdara. «  Je me suis rendu à Nioro du Sahel ce mardi 30 novembre à l’ouest  du Mali et à la frontière de la Mauritanie pour présenter mes condoléances à la famille du Chérif en mémoire de son fils Seydna Aly », a posté  Moussa Mara sur les réseaux sociaux  au lendemain de sa convocation au pôle économique et financier de Bamako. Peut-être une manière pour lui de démentir les rumeurs sur son placement sous contrôle judiciaire ou bien pour dire «  je suis encore en liberté ».

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

maliweb.net

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Open

X