Mali : Manifestation pour la démission du président IBK : Salif Keïta entre de plain-pied dans la danse
Dans le cadre de la contestation actuelle contre le régime du président Ibrahim Boubacar Keita, le mouvement M5-RFP a décidé de maintenir son rassemblement de ce vendredi à 14 h. Pour donc réussir cette troisième grande mobilisation, l’artiste musicien Salif Keïta, après ses conseils à « son grand frère », est entré de plain-pied dans la danse. Il a appelé l’ensemble du peuple malien à sortir massivement pour éteindre le feu qui brule le Mali.
Après l’échec de toutes les tentatives de décrispation du climat social, le rang des mécontents ne cesse de grandir. Dans cette sortie, la star malienne, l’artiste musicien Salif Keïta a tout d’abord précisé que ce combat du M5-RFP, n’est pas celui de la religion, comme veulent faire croire certains, encore moins communautaire. C’est un devoir patriotique pour lequel tout le monde doit s’impliquer. De ce fait, il a appelé toutes les composantes de la société civile, de l’intérieur comme de la diaspora, à rejoindre massivement le rassemblement de cet après-midi pour sauver le reste du Mali qui brûle : « Maliens, mes frères maliens de l’intérieur comme à l’étranger, le Mali brûle.N’acceptons pas qu’il parte totalement en fumée », a-t-il interpellé dans ce message vidéo largement partagé sur les réseaux sociaux. À ses dires : « Même les aveugles et les handicapés qui peuvent rejoindre la cause doivent se laisser guider pour être à la mobilisation de ce vendredi : le Mali vous appartient tous », a-t-il indiqué.
Le chanteur mandingue ne s’est pas limité là, il appelle aussi ceux qui ne peuvent pas faire le déplacement à prier pour la réussite de ce combat. À ses dires, on doit sortir pour montrer qu’on est malade, pour montrer que ce qui se passe actuellement est injuste et anormal et de montrer enfin que le Mali appartient à tout le monde.
À noter que l’artiste musicien avait précédemment fait une vidéo scandaleuse dans laquelle il avait appelé « son frère », le président IBK, à écouter la souffrance des Maliens.
Issa Djiguiba
Source : Le Pays