Attendu à Bamako ce lundi pour rencontrer pour la première fois le colonel Assimi Goïta, l’Elysée a finalement annulé le voyage du Président Emmanuel Macron à Bamako évoquant les conclusions du conseil de défense sanitaire. Mais, d’autres sources évoquent des désaccords entre Paris et Bamako sur le format de la visite.
Les premières explications fournies par l’Elysée pour justifier les raisons de l’annulation de ce voyage indiquent que le Président Macron a voulu rester cohérent avec les nouvelles mesures annoncées lors du conseil de défense sanitaire. Le chef d’Etat français a renoncé à ce voyage dans le seul souci de ne pas exposer le dispositif militaire à la dégradation de la situation sanitaire en métropole. En plus de ces raisons, la présidence française évoque des difficultés liées à l’organisation de la rencontre avec son homologue Malien. En effet, Macro voulait que le président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et certains dirigeants du G5-Sahel participent à la rencontre de Bamako.
En plus d’associer ces dirigeants, Emmanuel Macron voulais que la rencontre se passe avec le colonel Assimi Goïta au salon d’honneur de l’aéroport international de Bamako avant de poursuivre son chemin auprès des troupes de Bahkane à Goa. De sources crédibles, ce format a été désapprouvé par les autorités de la transition malienne qui ont insisté que les discussions entre les deux chefs d’Etats se déroulent au Palais de Koulouba dans un cadre strictement privé sans la présence des dirigeants de la sous-région.
Alors que Paris explique aussi qu’Emmanuel Macron venait pour aborder avec le colonel Goïta la nécessité d’une clarification du cadre politique de la transition au Mali et une mise en garde également contre un éventuel recours aux mercenaires du groupe russe Wagner, notre soutien que Bamako a refusé. En retour, il a proposé que les discussions soient uniquement portées sur la coopération militaire entre la France et le Mali sans pourtant aborder les questions relatives à l’organisation des futures élections ni la tenue d’une conférence de presse au terme de la visite.