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Mali: le général Sanogo, ex-putschiste, remis en liberté provisoire

Amadou Sanogo lors d’une précédente audience, le 30 novembre 2016. AFP
Texte par :
RFI
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Au Mali, Amadou Sanogo attend toujours son procès dans l’affaire dite des « bérets rouges » retrouvés dans un charnier près de Bamako en 2013. Ce mardi, la justice a accepté sa demande de liberté provisoire. Il devrait en principe pouvoir sortir de prison dans la journée.

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Avec notre correspondant au Mali, Serge Daniel

En attendant le procès sur le fond, Amadou Sanogo et ses quinze coaccusés sont donc remis en liberté. La décision a été prise par la Chambre d’accusation de la cour d’appel de Bamako, ce mardi. La partie civile ne s’y est pas opposée ni le parquet, ce qui fait dire ici à certains que c’est une décision de justice qui a probablement pour objectif aussi de contribuer à la paix sociale dans une situation difficile que traverse actuellement le Mali.

En mars 2012, Amadou Sanogo est alors capitaine. Il est placé à la tête de l’État, par des sous-officiers, après un coup de force. Obligé de quitter rapidement la présidence de la République, il reste néanmoins l’homme fort du système.

Plus de six ans de détention provisoire

Fin avril 2012, lors d’une tentative de contre coup d’État, une vingtaine de militaires parachutistes, appelés aussi « bérets rouges », sont arrêtés. On les retrouve morts dans une fosse commune en décembre 2013, près de Bamako. Le capitaine Sanogo, entre-temps bombardé général, est alors arrêté avec une quinzaine autres militaires, et inculpé d’« assassinat » et de « complicité d’assassinat ».

Une première tentative de procès dans la ville malienne de Sikasso s’est soldée par un échec en novembre 2016. Les audiences devient reprendre en janvier avant d’être une nouvelle fois reportées. Après un peu plus de six ans de détention préventive, les accusées sont donc remis en liberté. Amadou Sanogo et ses coaccusés n’ont pas assisté aux délibérés, mais ils sont très contents, a déclaré à RFI, l’un de leurs avocats, maître Cheick Oumar Konaré.

Je ne comprend pas, je ne comprend pas. On s’attendait à une justice équitable.

Aboubacar Maïga, frère de l’un de ces 21 bérets rouges

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