Le Mali exposé aux menaces terroristes : un lieutenant oppresse ses hommes et vole l’Etat
Comment après l’enfer que le pays a vécu, des telles bassesses puissent resurgir dans notre armée ? L’Etat a mis des moyens dans le ravitaillement et dans l’octroi des primes. Tous les mois, précise notre source, l’Etat assure nos primes qui sont de 50.000 par élément. Aussi, il y a une dotation en carburant pour nos missions de sécurisation : « Mais le comble est que c’est notre premier responsable qui fait du trafic avec le carburant. Il se permet de vendre le carburant destiné à nos véhicules. Il y a deux jours, à cause d’une panne sèche, c’est la population qui a poussé le véhicule. En pleine patrouille, notre carburant. »
Notre source, visiblement soldat très courageux et consciencieux, exprime son courage pour alerter la hiérarchie qui n’est visiblement pas au courant. Comment peut-on encore assister à tout cela ? Les formations, les efforts du gouvernement ne sont-ils pas vrais ? En tout cas, le lundi dernier, aux alentours de 18h, la ville a été prise de panique. Selon un habitant de la ville de Gourma Rharous, c’était un garde qui s’était révolté à cause du comportement de leur chef qui qui s’accaparent des 50.000 f des hommes sous ses ordres. Il aurait retenu les primes de plusieurs éléments qui seraient même actuellement à Bamako.
Aussi, il se serait livré à des accrochages avec d’autres personnes à cause du harcèlement et des relations qu’il se forcerait à avoir avec des femmes d’autrui. C’est inquiétant de constater un tel agissement dans une zone plusieurs fois ciblée avec presque tout un camp endeuillé. Comment un officier peut-il vendre du carburant sous prétexte qu’il voudrait mieux nourrir ses troupes ? Notre source nous confie même que la nourrir vient de Tombouctou en même temps que le carburant et les primes.
C’est une débauche qui se vit, conjuguée à cette trahison nationale par un gradé de la garde nationale. Les autorités sont interpellées pour prévenir une mutinerie par la faute d’un supérieur qui a instauré sa propre loi. Des officiers de cette espèce existent encore de nos jours alors que le président de la République et les partenaires du Mali s’efforcent à les mettre dans les conditions. Rien que ce que le pays a enduré, la hiérarchie doit être plus regardante et régler ces cas qui constitue un danger national.
Abidine Alhady
Source: figaromali