Mali : Des partis politiques demandent à nouveau la démission du Premier ministre
Meguetan Infos
Ils accusent le chef du gouvernement de la transition, Dr Choguel Kokala Maïga, d’avoir tenu des propos tendancieux faisant douter de la neutralité du gouvernement dans l’organisation des futures élections.
Le chef du gouvernement, en recevant le parti de l’Union pour la Sauvegarde de la République (USR) en début de semaine, a déclaré que « Les forces du changement doivent se donner la main pour rendre le processus de refondation irréversible en gagnant les prochaines élections ».
Ces propos de Dr Choguel Kokala Maïga ne sont paspassés inaperçus au sein de la classe politique. Ils ont irrité certains acteurs politiques tels que la coalition des partis politiques, réunissant au sein du cadre d’échange des partis et regroupements politiques pour une transition réussie. Cette tendance politique a déploréces propos du chef du gouvernement qui, selon ses responsables, ne siéent pas pour un responsable conduisant une transition « neutre et consensuelle ». « Le cadre demande la démission immédiate de cepremier ministre clanique, agissant contre l’esprit de la transition », a exigé le regroupement dans un communiqué. Afin que le pays parvienne à une transition sereine, calme et apaisée, la plateforme politique a exhorté le Chef de l’Etat de transition àveiller à ce qu’elle soit une période neutre entre tous les acteurs politiques du pays.
Bien que membre du cadre d’échanges, le parti Yelemaa signé de son côté un communiqué dans lequel il a exprimé sa stupéfaction suite à ces dernières déclarations du Premier Ministre de la transition, tenues sur les antennes de l’ORTM et transcrites sur la page officielle de la primature, invitant une partie de la population à se préparer à gagner les prochaines élections.
Le parti du changement a déploré ces déclarations qui, selon son président, divisent les Maliens à un moment où ils ont plus que jamais besoin d’une union nationale.A cet effet, la formation a rappelé au Chef du gouvernement que « le temps des compétitions électorales viendra et que le seul combat qui vaille aujourd’hui est celui de l’unité et le consensus indispensable pour l’atteinte des missions assignées à la transition ».
Yelema rappelle en outre au premier ministre que sa fonction exige de lui, une équidistance absolue entre tous les acteurs sociopolitiques du pays. Le parti a aussitôt invité l’auteur de ces propos « à travailler avec un esprit d’inclusivité, de transparence et de co-construction comme orienté par le Président de la Transition et invite ce dernier à veiller au respect de ses prescriptions ».
Pendant que le parti Yelema qualifie ces propos du chef du gouvernement de divisionniste, le parti l’Union pour la Sauvegarde de la République réaffirme son soutien à la Transition et se dit prêt à l’accompagner sous le leadership du Chef de l’Etat le Colonel Assimi Goïta et du Premier ministre. Le parti USR est allé jusqu’à friser la flagornerie. « Vous êtes une école pour le Mali et toute l’Afrique, le Mali ne vous oubliera jamais », aainsi déclaré à l’endroit du premier ministre le parti Union pour la Sauvegarde de la République.
Le Mali a adopté une nouvelle loi électorale en juin dernier. Son adoption a été suivie de la publication d’un chronogramme des élections et des dates de la mise en œuvre des différentes réformes politiques et institutionnelles. Ce calendrier électoral, qui annonce la tenue des élections législatives en fin 2023 et la présidentielle en février 2024, a été relativement bien accueilli par l’écrasante majorité de la classe politique et la communauté internationale.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
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